Vous êtes à la recherche d’un logiciel gratuit pour optimiser vos images dans un flux de production non destructif ? Laissez-moi vous présenter Darktable, un logiciel de retouche photo très bien conçu et bourré de fonctionnalités (pour Mac, Linux et Windows).
Article mis à jour le 07/01/2018
Darktable, un logiciel complet
Darktable est un logiciel de retouche photo non destructif spécialisé dans le traitement des fichiers raw. Si vous ne savez pas trop ce que non destructif signifie, n’hésitez pas à lire l’article qui présente les 5 grandes familles de logiciels de retouche d’image.
Ca cible : les amateurs et experts soucieux d’optimiser et d’embellir leurs images à moindres frais (il est totalement libre et gratuit).
Comme vous allez le voir plus bas, Darktable est bourré de fonctionnalités. Il n’a pas grand chose à envier face à un ténor comme Lightroom sur lequel il y a d’ailleurs pas mal de points communs. Mais, avant d’aller plus loin dans les comparaisons, voyons déjà ce qu’il a à offrir…
Fonctions | OUI | NON |
---|---|---|
Gestion des fichiers Raw, DNG, JPEG, TIFF, PSD | X (sauf PSD) | |
Reconnaissance faciale | X | |
Notation des photos | X | |
Gestion des mots-clés | X | |
Copies virtuelles | X | |
Géolocalisation des images | X | |
Correction des yeux rouges | X | |
Correction balance des blancs | X | |
Correction tonalité | X | |
Gestion des courbes | X | |
Gestion tonalités (couleur et N et B) | X | |
Correction des perspectives | X | |
Corrections des déformations de l'objectif | X | |
Outils de retouche | X | |
Assemblage photo panoramique | X | |
Assemblage HDR | X | |
Gestion de l'impression | X | |
Création diaporama | X (visualisation uniquement) | |
Création livre photo | X | |
Création pages web | X | |
Envoi direct par mail | X | |
Partage sur les réseaux sociaux | X |
L’environnement de travail
Son interface est organisée de la même manière que les logiciels concurrents. En couleur de fond, c’est encore et toujours le gris anthracite. Les panneaux comprenant les différents réglages et fonctions du logiciel sont, quant à eux, placés de part et d’autre de la zone de travail (qui elle est au centre, comme d’habitude).
Darktable comprend 5 onglets (disposés en haut à droite) :
- Table lumineuse dans lequel on visualise, identifie, classe et sélectionne les photos à retoucher.
- Chambre noire qui, comme son nom l’indique, correspond au module dans lequel l’utilisateur optimise et embellit ses images.
- Capture qui permet de piloter son appareil photo (et que je n’ai pas pu tester du fait que mon appareil n’a pas été détecté).
- Carte pour géolocaliser ses images.
- Diaporama pour présenter ses photos sous la forme de … diaporamas.
- Impression pour les fans de tirages papier.
Comme pour RawTherapee, Darktable est dépourvu de menu (du moins sur Mac). A croire que c’est la marque de fabrique des logiciels gratuits…
Comme c’est souvent le cas pour les logiciels gratuits, l’application prend relativement peu de place sur le disque dur (un peu plus de 160 Mo soit plus de 12 fois moins que le mammouth Lightroom).
L’importation
Les images importées dans Darktable sont conservées dans ce que le logiciel appelle la pellicule. C’est l’équivalent du catalogue dans Lightroom. La table lumineuse permet de visualiser l’ensemble des images présentes dans la pellicule.
Darktable fonctionne comme ses conccurents. Les photos importées sont automatiquement optimisées par le logiciel. Un petit fichier annexé à l’image (au format XMP) est alors généré pour sauvegarder ces modifications. Nous verrons plus loin, les avantages à utiliser ce type de format.
Pour importer des images dans la pellicule, il suffit d’aller dans le panneau Importer en haut à gauche et de choisir le dossier, l’image ou l’appareil photo connecté à l’ordinateur. Les photos s’affichent alors classiquement sous la forme de petites diapositives au centre de l’écran.
Darktable reconnait les formats de fichier standards de l’industrie photographique (JPEG, TIFF mono et multi-calques, PNG, GIF) et bien entendu les fichiers Raw et DNG. Le format PSD étant un format de fichier propriétaire, il n’est pas reconnu.
Le classement, l’identification, le tri
Darktable propose de nombreuses fonctions pour identifier, classer et retrouver facilement ses photos.
Ca commence bien entendu par les mots clés. Pour identifier plusieurs images avec les mêmes mots-clés, il suffit de les sélectionner et de les identifier. Ceux-ci sont enregistrés à la fois dans le fichier XMP et dans la base de données du logiciel.
Très bon point : il est possible d’importer/d’exporter les mots clés au format TXT. Ca facilite ainsi la migration entre les différentes applications. J’ai ainsi exporté ma bibliothèque de mots clés de Lightroom que j’ai ensuite importé vers Darktable. Tout est là, classé alphabétiquement, c’est nickel !
Comme précisé tout à l’heure, Darktable utilise le standard XMP créé par Adobe pour enregistrer les modifications apportées aux images. Du coup, ça lui donne un avantage que peu de logiciels ont. En effet, celui-ci est capable de lire les notes sous forme d’étoiles, les codes couleurs, les mots-clés, les données de géolocalisation ainsi que certaines opérations de retouches apportées par Camera Raw. Dingue non ? Malheureusement, l’inverse (Camera Raw vers Darktable) n’est pas possible.
Sachez toutefois qu’il y aura des petites différences de rendu entre les images retouchées par Lightroom puis lues par Darktable. C’est tout à fait normal car ces deux applications ne partagent pas les mêmes algorithmes de traitement. Cela reste néanmoins une option très intéressante pour tous ceux intéressés par une migration de logiciel…
Il est également possible d’identifier les images comme rejetées en cliquant sur la petite croix en bas à gauche de la vignette. Il suffit ensuite de les afficher via le menu déroulant en haut d’écran et de décider de leur devenir (enlever pour les retirer de la table lumineuse mais les conserver sur le DD ou poubelle pour les mettre directement à la corbeille).
Darktable offre aussi la possibilité de regrouper les vignettes (pratique pour les photos prises en rafale ou les images destinées au HDR par ex).
Une fois ce travail de classement réalisé, il est aisé d’utiliser le panneau filtres de collection pour afficher les vignettes correspondant à certaines conditions (par type de boitier, date, objectif, mot-clé, etc…). Il est même possible de créer des collections personnalisées (toujours dans ce même panneau).
A l’inverse de RawTherapee, Darktable est tout à fait capable de créer des copies virtuelles. C’est un bon point car cela permet à l’utilisateur de créer des variantes de traitement sur une même image (par exemple, une version en couleur et une autre en noir et blanc).
N’ayant pas d’APN muni de la fonction GPS, je n’ai pas pu vérifier la géolocalisation automatique des images (onglet Carte). Sachez également que Darktable lit les fichiers de géolocalisation au format GPX.
La retouche des images
Comme d’habitude, c’est là ou je vais être le plus bavard. Et, vous allez le voir, Darktable en a sous le capot…
Comme pour les logiciels concurrents, il suffit de double-cliquer sur la vignette à retoucher sur la table lumineuse pour basculer dans le module de retouche (qui, je vous le rappelle, s’appelle chambre noire).
Présentation de la chambre noire
L’interface, se présente de la manière suivante :
- A gauche, on retrouve le navigateur (pour se déplacer dans l’image), l’historique des modifications, l’affichage des données exifs, les mots-clés, la pipette de couleur et les outils de création et de gestion des masques.
- A droite ce sont bien entendu les fonctions de retouche qui sont présentes. Ces fonctions de retouche sont appelées des modules. Ces modules sont groupés et classés par catégories. L’histogramme est placé juste au dessus.
- En bas d’écran on retrouve classiquement le film fixe pour naviguer d’une photo à l’autre.
Quant aux modules comprenant les fonctions de retouche, ils se présentent comme suit :
- Le premier groupe permet de visualiser instantanément quels sont les modules qui ont été utilisés pour optimiser la photo.
- Le second groupe affiche les modules favoris de l’utilisateur. Cela permet de personnaliser son espace de travail et donc, de travailler plus rapidement. Pour rajouter un réglage dans ses favoris, il faut cliquer sur l’étoile à gauche du réglage affiché dans le module plus de modules situé juste en dessous.
- Les 5 groupes suivants contiennent les modules classés par catégories (base, tonalité, couleur, amélioration et groupe d’effets). L’application d’un réglage à l’image s’effectue classiquement par déplacement des curseurs.
Comme évoqué tout à l’heure, Darktable optimise systématiquement les images qu’il importe. Le panneau Historique permet de voir quelles actions ont été apportées à l’image. Cet historique est bien sur conservé et s’affiche à la réouverture du logiciel. On peut donc naviguer à travers les différentes étapes qui ont conduit à l’image actuelle. Il est bien sur possible de revenir à n’importe quel moment sur les réglages appliqués à l’image (c’est le principe de la retouche non destructive). Sachez que cet historique peut être compressé pour être optimisé (via le bouton compresser l’historique en bas du panneau).
Darktable autorise également la création d’instantanés. C’est pratique car cela permet de garder une trace de l’état de l’image à un instant T. L’utilisateur peut ainsi faire un avant/après avec n’importe laquelle des étapes précédentes. Pour quitter l’aperçu en mode comparaison, il faut re-cliquer sur le nom de l’instantané.
Le pipeline graphique et l’ordre des modules
Il faut savoir que le processus de traitement des images de Darktable est différent des logiciels concurrents.
En fait, les réglages appliqués à l’image par le logiciel suivent un ordre bien précis. Cet ordre correspond à celui visible à droite de l’écran dans le premier onglet qui affiche les modules actifs. Il se lit de bas en haut. Si je prends l’exemple de l’image ci dessus, on constate que Darktable commence par ajuster le point noir et le point blanc, la balance des blancs, etc… pour arriver à la version qui s’affiche à l’écran. C’est ce processus de traitement que Darktable appelle le pipeline graphique.
Cet ordre est différent de l’historique, qui lui reprend la liste chronologique des opérations apportées à l’image. Par exemple, pour notre photo, l’historique ressemble à ça :
Finalement, on peut presque assimiler ces modules à des sortes de calques. Voici comment ça fonctionne :
- un module reçoit une image avec un certain rendu,
- un nouveau réglage est appliqué au sein du module,
- l’image ressort de ce module avec un nouveau rendu,
- ce nouveau rendu sert alors de rendu pour le module suivant.
Ce système fait de Darktable une sorte de logiciel hybride, ce qui lui permet d’offrir des possibilités créatives bien supérieures à ses concurrents.
Les modes de fusion et les masques
Du fait que ces modules suivent un ordre bien précis, il est possible d’agir sur la façon dont ceux-ci vont interagir entre eux. Ces interactions peuvent se faire de deux manières différentes :
- par modification de l’opacité. A 0%, l’effet du module est totalement masqué ; à 100%, il s’applique entièrement.
- par le mode de fusion. C’est une option que certains utilisateurs de logiciels de retouche destructif connaissent bien. Pour faire court, ces modes de fusion permettent ici de modifier la manière dont vont interagir les pixels entre deux modules. Pour bien comprendre comment cela fonctionne, sachez que j’ai écris un article sur ces fameux modes de fusion…
De plus, certains modules peuvent également être dupliqués pour permettre d’appliquer plusieurs fois un même réglage (par exemple un premier réglage courbe des tonalités pour les tons foncés et un second pour les tons clairs). Ces réglages se matérialisent ensuite sous la forme de deux opérations distinctes dans l’historique. Pour dupliquer un module, il faut faire appel aux instances (premier icône à gauche du nom du module).
J’en arrive donc aux masques…
Le but des masques est de permettre d’appliquer localement des réglages sur l’image (par exemple renforcer la netteté uniquement sur un visage, assombrir uniquement le ciel, etc…). Pour réaliser ce genre d’effet, il faut créer un masque.
Les outils de création de masques sont au nombre de cinq (forme au pinceau, circulaire, elliptique, chemin, dégradé). Là ou Darktable est très fort c’est que ces masques étant vectoriels, ils peuvent être modifiés très facilement (par déplacement, rajout ou suppression de points).
Ces masques peuvent s’appliquer sur de nombreux modules. Ils sont systématiquement enregistrés dans le module ou ils ont été créés. Ces masques sont également listés dans le module gestion des masques, ce qui permet d’avoir une vue synthétique de l’ensemble des masques enregistrés. Le but étant ici de permettre de les combiner entre eux (addition, soustraction, intersection, fusion…) de manière à obtenir des formes plus complexes.
Autres fonctions de retouche
Il m’est impossible de présenter tous les modules de retouche tant ceux-ci sont nombreux (plus de 60). De ce coté là, il ressemble à RawTherapee. En voici quelques uns qui n’existent pas dans les autres logiciels : cadre décoratif, apposition de filigrane, effet Orton, inverser (pour les négatifs), filtre passe bas, passe haut…
Les réglages appliqués aux images peuvent être sauvegardés dans les styles pour être utilisés sur d’autres photos. C’est l’équivalent des paramètres prédéfinis de Lightroom.
A l’instar des aperçus dynamiques de Lightroom, Darktable propose aussi sa solution maison pour permettre aux photographes d’optimiser leurs images lorsque celles-ci ne sont pas directement accessibles par le logiciel (cas des photos sur un DD externe débranché par exemple). Il suffit de sélectionner les images à copier dans la table lumineuse et de cliquer sur copier localement dans le panneau images sélectionnées (à droite). Une fois les retouches effectuées et le disque dur reconnecté, un clic sur resync copie locale et les modifications s’appliquent directement sur les images source. La copie locale est alors supprimée.
Les utilisateurs qui impriment leurs photos seront intéressés de savoir que Darktable propose aussi comme Lightroom l’epreuvage écran (en bas à droite de l’image).
Le partage des photos
Darktable offre de nombreuses possibilités pour partager ses photos. C’est dans ce sens qu’il se rapproche de Lightroom. Les partages suivants sont possibles :
- publication sur les réseaux sociaux (Facebook, Flickr et Google +).
- création de galerie web (non testée).
- création d’un diaporama. On sélectionne les images à afficher puis on clique sur diaporama (et c’est tout !). Il n’y a pas d’exportation possible. C’est donc exclusivement un mode de visualisation.
- impression des photos (non testée).
L’exportation
L’application des réglages à l’image finale s’effectue via le panneau exporter sélection présent dans le module table lumineuse (en bas à droite).
En fonction de l’option d’enregistrement choisie (disque dur, par e-mail, galerie web ou réseaux sociaux), le logiciel propose différents formats de fichiers (JPEG, TIFF, PDF, PNG, etc…) et différentes options d’exportation (compression de l’image, taille, profil couleur).
Au chapitre des regrets…
- Il n’est pas possible d’afficher la vignette à 100 % dans la table lumineuse. Il faut donc forcément passer par le module chambre noire pour examiner ses photos dans le détail. Cela ne facilite pas le classement des images.
- Comme certains de ses concurrents, il n’est pas possible d’exporter ses images au format DNG. C’est d’autant plus dommage qu’il le gère bien en entrée.
Conclusion
Lorsque j’ai installé et testé Darktable, je ne m’attendais pas à un logiciel aussi complet. C’est en l’utilisant que j’ai découvert ce qu’il a à offrir et j’avoue avoir été très agréablement surpris.
Celui-ci est assez facile à prendre en mains. Les habitués de ce type de logiciel ne devraient pas rencontrer de difficultés majeures pour faire leurs premiers pas (surtout ceux venant de Lightroom auquel il ressemble beaucoup). Par contre, pour bien comprendre comment tout cela fonctionne et tirer pleinement parti des fonctions proposées par Darktable, je vous conseille la lecture du manuel en ligne. Je peux vous dire qu’il m’a bien aidé (merci au(x) rédacteur(s) 🙂 ).
Pour les non initiés, pas de panique ! Ce logiciel est un excellent moyen pour s’essayer au flux de production non destructif ou pour s’affranchir des options payantes qui ne conviennent pas forcément à tout le monde.
Les Linuxiens, pour qui les choix logiciels sont plus restreints, ont avec Darktable de quoi se réjouir car c’est un vrai et bon logiciel de retouche d’image qui n’a pas grand chose à envier aux solutions payantes distribuées pour MacOs et Windows. Associé à Gimp, son équivalent gratuit en retouche destructive, l’utilisateur dispose ainsi d’un potentiel de travail et de retouche important. C’est, à coup sur, l’une des meilleures associations possible dans les logiciels libres…
bonjour
je suis photographe amateur et je voudrais savoir si on a la possibilité de faire des photos moody avec le logiciel
En vous remerciant
J’ai été étonné par la puissance de Darktable. J’avais un peu utilisé le catalogage, mais la retouche me paraît aller bien au-delà des possibilités de Lightroom, par exemple. Bref, ce n’est pas le but de mon commentaire.
J’anime un club photo et j’aimerais proposer un logiciel de retouche à des gens qui font de la retouche très basique. L’autre condition est que le logiciel soit gratuit ou libre. Ma question est donc : peut-on utiliser Darktable à 10% ou 5% sans se perdre dans les méandres du logiciel ?
C’est difficile de répondre à cette question. Darktable est un logiciel qui a été conçu pour répondre aux besoins de photographes ayant déjà un certain niveau de compétences. Il n’est donc clairement pas adapté à des débutants.
Si vous animez un club photo, cela sous entend que les adhérents vont passer de nombreuses heures avec vous. Dans ce cas, c’est un point positif car vous allez passer du temps avec eux. Il sera alors plus facile de bien leur faire comprendre comment fonctionne ce logiciel.
De plus, il y a votre capacité à maîtriser ce logiciel et à savoir transmettre ce que vous savez. Et là, il n’y a que vous qui pouvez répondre à cette question… ou ceux qui suivent vos cours…
Je teste depuis 1 mois les alternatives à Lightroom (LR): Darktable (DT), Rawthérapie (RT), On1 (O1), Luminar (LUM), Affinity Photo (AP) (ce dernier étant plutôt un conçurent de Photoshop que de LR).
Au niveau des fonctionnalités de traitement et de la puissance DT est largement mieux doté que LR (quelques outils plus puissants que LR comme les outils de retouche de zones ou de correction des perspectives mais aussi les masques paramétriques et dessinés, le module fluidité/liquéfier, la possibilité de dupliquer des instances pour faire, notamment, du débruitage en plusieurs passes; tous absents de LR). Mais LUM et O1, ont également des fonctions très séduisantes (gestions des masques, filtres, intelligence artificielle, gestion des couleurs etc…). Mais la principale question pour moi était la qualité du dématriçage RAW d’origine et du traitement de l’image que l’on évoque si peu dans les tests et qui est pourtant la priorité numéro 1.
Sur ce point, j’ai éliminé O1, LUM et AP pour la qualité très moyenne voire médiocre de leur développement de base. Je fut très déçu par On1 sur ce plan pourtant souvent cité comme un des meilleurs. Détails mal restitués, manque de netteté, aberrations chromatiques et artefacts impossibles à corriger,….Bref si vous voulez le meilleur traitement de vos fichiers RAW, ils ne me semblent pas à la hauteur.
Toutefois, deux logiciels sortent du lot: RT et surtout DT.
En effet, RT est très proche de LR sur la qualité du dématriçage pour autant qu’on applique quelques retouches finales manuellement sur les aberrations chromatiques (qu’il est facile d’automatiser à l’importation).
Mais l’énorme surprise est DT qui est, selon mes tests, quasiment l’égal de LR sur le dématriçage de base et sur le soin porté à l’image lors des traitements. C’est excellent, toujours très propre et extrêmement proche de LR, même sur des comparatifs à 400%!
Ajoutons que DT et RT sont issus du monde du logiciel libre, ils sont donc gratuits et Français!!! eh oui!
Un véritable exploit et une vraie découverte du grand professionnalisme des développeurs du libre.
A quelques fonctions manquantes près (panoramas, comparaison de photos cote à cote, ergonomie parfois peu intuitive comme le zoom ou l’absence de clic droit, lenteur de certains traitements …), DT est pour moi l’égal de LR en qualité de développement et de traitement des RAW. Mieux, il se paye même le luxe d’être meilleur sur les RAF (RAW Fuji issus du capteur Xtrans), notamment sur la végétation et les feuillages, faiblesse bien connue de LR. Enfin, ajoutons que DT intègre une fonction d’importation automatique du catalogue LR en conservant les paramètres (mots clés, classements, traitement xmp…). Un immense bravo à DARTABLE!
Merci pour le partage de votre expérience sur les tests de ces différents logiciels.
Quand j’ai commencé à tester Darktable, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. La surprise a effectivement été de taille lorsque j’ai découvert de quoi il était capable…
Un bon logiciel de retouche photo, c’est un logiciel ergonomique, avec de bons algorithmes et offrant de bonnes possibilités de traitement. Darktable possède les deux derniers points.
A l’époque du test de ce logiciel, je n’avais pas de fichiers RAF à ma disposition. Si un Fujiste me confirme que le dématriçage du fameux capteur Xtrans est de qualité, je le crois sans peine. J’arrivais au même constat que vous sur le traitement des RAF sous lightroom que je trouve très mou et manquant de détails. Depuis, LR Classic CC a été mis à jour avec une optimisation (selon Adobe) du développement des images issues de capteurs Xtrans.
Par contre, concernant l’ergonomie, il y a des progrès à faire. Rien ne vaut, selon moi, le module Bibliothèque de LR, qui reste un modèle du genre…
Bonjour Loïc,
C’est très bien ce sue vous faites car vraiment utile pour démystifier le produit. Alors je vais abuser… Pour ma part, photographe professionnel j’ai l’habitude de me concentrer sur l’essentiel. J’ai vu comment fonctionne Darktable et c’est pas mal mais il ne possède pas encore certaines fonctionnalités ni la fluidité de Lightroom 5 que je connais sur le bout des doigts.
Ce qui m’intéresse plus particulièrement est la GESTION DU BRUIT et je ne m’y retrouve pas car dans ma version Mac OS 2.4.4 je ne vois pas de MODULE qui me permette d’agir.
Alors si vous pouvez m’aider…
Merci d’avance.
JP
Le champion reconnu de l’anti-bruit est DxO PhotoLab. C’est ce que j’utilise. Il existe sous forme de plug-in pour les softs Adobe.
Nico
Bonjour Jean Paul,
Il existe plusieurs modules pour gérer la réduction du bruit. En allant dans l’onglet modules d’amélioration (5ième en partant de la gauche) vous devriez trouver Réduction du bruit Raw et réduction du bruit (profil). Si vous ne les voyez pas, cliquez sur plus de modules en bas et faîtes défiler les modules jusqu’à trouver celui ou ceux qui vous intéressent.
Loïc
Pour être plus précis : Les fichiers CR2 sont importés et s’affichent dans la table lumineuse, mais au moment de passer dans le module chambre noire, l’image ne s’affiche pas et est noté : » impossible de récupérer la balance des blancs du boitier pour l’image……CR2″
les fichiers raw d’autres boitiers étant acceptés??
merci pour vos lumières et conseils.
C’est peut-être à ça que correspond l’information notée NO pour votre boitier dans la colonne Custom Matrix présente dans la liste des appareils pris en charge par DT.
Pour autant, toujours d’après cette même liste, DT est capable d’appliquer des pré-réglages de la balance des blancs…
Désolé mais là, je ne peux pas vous donner d’explication claire et précise sur votre problème. Si quelqu’un a des infos là dessus…
Bonjour la communauté!
avez vous entendu parler d’une incompatibilité de DT avec les fichiers RAW du canon 5Dmark IV.
en passant fichiers qui ne sont pas reconnus non plus par lightroom 5.
Bonjour Olivier,
Comme vous pouvez le constater sur cette liste, DT lit bien les Raw du 5Dmark IV. Par contre, je ne sais pas trop à quoi correspond le NO de Custom Matrix…
Par contre, je ne suis pas surpris que LR5 ne puisse pas les lire vu que cette version du logiciel date un peu. Avec LR 6, vous pourrez lire sans problème vos fichiers Raw…
Comme il ne faut pas mourir idiot, je suis allé voir depuis mon dernier commentaire du côté de Darktable et, pour faire bonne mesure, du catalogueur Digikam ; eh bien ça a été très très vite fait : aucun des deux n’a reconnu mes DD externes ! Impossible d’importer une seule de mes images !
Alors que Lr les trouve à tout coup.
Comme je considère qu’un outil informatique est essentiellement fait pour gagner du temps et surtout pas pour en perdre, j’ai renoncé à aller chercher le pourquoi du comment dans les entrailles de ces machins pour geeks, certainement puissants… quand ils daignent fonctionner.
J’aime mieux passer plus de temps avec mon appareil photo, et moins avec mon ordi.
Moi, Aurélien Pierre m’aura fait quitter ce forum; Je me dém..brouillerai avec DarkTable tout seul, comme je l’ai fait quand j’étais plus jeune dans ma chambre noire…
Bonjour
Que pensez vous de Krita ?
Bonjour,
Krita est un logiciel de dessin et ne vise pas, par conséquent, le même public que Dartable.
Pour être honnête avec vous, c’est un logiciel que je n’ai jamais testé.
Il ne faut pas sur-réagir aux sur-réaction. Restons dans le sujet.
Nico
Merci Nicolas pour ce rappel… 😉
Oh purée, ce soft rend fou !
Je ne connais pas darktable sauf de nom mais je trouve ça incroyable de traiter un gars de feignasse, d’enfant gâté et d’imbécile juste parce qu’il a osé dire que ce truc a quelques légers inconvénients ! C’est comme ça qu’on encourage la curiosité, haha..
Personnellement je vais continuer à payer l’abonnement adobe, c’est cher mais ils ne m’insultent pas, eux !
J’ai aussi été très gêné par les attaques ad hominem de Frédéric par Aurélien Pierre. Frédéric a donné son expérience et son point de vue. On n’est pas ici dans un de ces fan clubs où toute personne qui critique est perçue comme un imbécile qui n’a rien compris.
Nico
Ça n’a rien d’ad-hominem. Quand on change de logiciel, mais qu’on ne veut ni changer sa méthode de travail ni apprendre les arcanes du nouvel outil, et qu’on regrette qu’un logiciel X ou Y ne soit pas le clone gratuit de son amour de jeunesse de luxe, on n’a effectivement rien compris.
Le fait est que le web est saturé, depuis décembre 2017 et la sortie de darktable sous Windows, de gens qui testent darktable quelques heures, après 10 ans de métier sous Lightroom, pour nous illuminer de leurs doctes réflexions sur tout ce que darktable ne fait pas par rapport à Lightroom, alors qu’il le fait mais pas pareil. Mais ce n’est pas en quelques heures, sans lire le manuel, qu’on peut s’en rendre compte. Donc tous ces avis exprimés sous couvert de liberté d’expression n’ont aucune valeur informative ou académique. Surtout quand on se drape de son autorité de « vrai » photographe professionnel pour affirmer le propos, alors qu’il y a des vrais pros qui utilisent darktable quotidiennement, certains rapportant même un gain de productivité.
Ce que Frédéric appelle le mépris de l’ingénieur est une connaissance de l’architecture du logiciel. darktable est un logiciel dont la conception est logique, rigoureuse et extrêmement propre, parfois au détriment de fonctionnalités de niche, ce qui fait sens puisque cette rigueur de conception le rend facile à maintenir par des gens qui font ça à temps perdu. On n’est pas dans un contexte d’un bureau de développeurs à 40h/semaine. Et dans ce contexte, introduire des exceptions ou des fonctionnalités qui vont à l’encontre de la logique interne est impossible. C’est la logique propre du code qui garantit la pérennité de logiciel, par opposition à ce qu’on appelle du « code spaghetti » (à la Windows), où les exceptions se multiplient et qui signe l’arrêt de mort à moyen-long terme du logiciel, qui ne pourra plus évoluer quand les spaghetti seront trop emmelés.
Quand Frédéric demande une trace de l’export dans l’historique de développement, on est dans la fabrication de code spaghetti. Quand Frédéric demande une barre de menu, on se demande s’il a ouvert les modules des barres latérales. Quand Frédéric regrette des polices « banales » et une mauvaise intégration dans Apple, on voit qu’il n’a pas compris que darktable set developpé sous et pour Linux, dont Adobe ne veut pas entendre parler, et porté comme on a pu sous Windows et Mac par UN SEUL développeur pour chaque système. Et quand on a finit de lire ses commentaires, on a envie de lui conseiller d’aller télécharger Lightroom sur Pirate Bay plutôt que de s’entêter à vouloir faire marcher darktable comme il utilise Lightroom.
Donc ce type d’argumentaire doit être démonté point par point, parce qu’il est faux et trompeur. Frédéric est en train d’essayer de planter un clou avec un tournevis, et nous dit que son tournevis marche vraiment moins bien que son marteau, en pensant aider ceux qui hésitent entre le marteau et le tournevis. Et il ajoute qu’il n’a pas envie d’apprendre à se servir du tournevis parce qu’il n’est qu’un utilisateur, et qu’on aurait dû lui faire un tournevis plus intelligent à la place.
J’ai commencé à utiliser darktable à 19 ans. Je n’étais ni ingénieur ni programmeur, ni même photographe, d’ailleurs, et il était beaucoup plus brut de décoffrage qu’il ne l’est aujourd’hui. Le courage, ça paie. Et je ne vois pas où est l’intransigeance sectaire là dedans. Je suis actif sur le forum darktable.fr, je réponds à tous ceux qui veulent apprendre, je vulgarise les points techniques, j’ai publié des styles pour améliorer darktable, j’ai une chaîne Youtube de tutos sur darktable, je suis en train d’écrire un livre gratuit sur la gestion du bruit sous darktable, et de développer un module de défloutage similaire à DXO Prime, on ne pourra pas me reprocher de ne pas tendre la main aux débutants. Mais j’en ai marre de lire les mêmes bêtises en boucle depuis 2 mois.
C’est dommage que certains sur-réagissent aux commentaires des uns et des autres vu que les points de vue et réflexions développés ci dessus sont intéressants…
À cet égard, je tiens simplement à préciser deux choses, et j’en resterai là :
— Mon propos n’a aucunement pour but de dénigrer Darktable, ni d’en décourager l’emploi (puisque, comme je l’ai dit, je l’utilise), mais très simplement d’en faire un sommaire retour d’expérience — croyant, dans ma grande naïveté, fournir quelque éléments de réflexion utiles à ceux qui ne connaissent pas encore ce logiciel. Je ne suis pas informaticien — et n’ai aucune envie de l’être — donc mon point de vue est celui du photographe qui a besoin d’un système sûr, efficace, pas trop difficile à aborder, et agréable d’emploi. Pas plus, mais pas moins.
— Toute la communauté qui forme le « biotope » de Darktable (et du logiciel libre en général) n’adopte heureusement pas un ton de morgue ingénieuriale et d’intransigeance sectaire : on peut y rencontrer plein de gens abordables, mâtures, pédagogues, ouverts à la critique, qui n’ont pas un rictus de mépris chaque fois qu’on prononce les mots « Apple », « Microsoft » ou « Lightroom », et qui prennent DT pour ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un outil intéressant, avec ses qualités mais aussi ses défauts ; pas moins, mais pas plus.
Cordialement
F. P.
Un message modeste et pédagogique comme on les aime… « Quoi ! Vous n’êtes pas émerveillé par la puissance de Darktable ? Apple et Microsoft vous ont donc rendu débiles ! »
Mon propos ayant eu pour but — comme j’ai pris le soin de le préciser d’emblée — de faire un premier bilan d’une utilisation parallèle entre Lr et DT, il me semblait (mais je suis donc débile) assez naturel de comparer les deux… Non ? Vous ne trouvez pas ça naturel ?
Il est quand-même extraordinaire que tout le propos des tenants de Darktable en ce moment soit qu’il est une alternative crédible à Lr pour ceux qui refuse la nouvelle politique d’Adobe ; et que dans le même temps les mêmes tenants jugent toute comparaison entre les deux logiciels futile et stupide, avec une ironie méprisante de premier de la classe… Croyez-vous sérieusement que des photographes qui ont des années de Lr derrière eux vont faire une croix sur ses agréments sans y réfléchir d’abord, juste parce que vous avez décrété du haut de votre splendeur intellectuelle que ces agréments ne comptent pas ???
« De plus, ce n’est pas nécessairement le logiciel qui est moins rapide, mais simplement les algorithmes de traitement qu’il utilise. »
— Il ne s’agit pas des algorithmes de traitement : il est en tout (un peu) plus lent et moins fluide. Du moins chez moi. C’est pour ça que j’ai pris la peine d’écrire l’adverbe «globalement»…
« À quoi servirait un Undo dans la table lumineuse (ie pour le cataloguage ?). »
— Undo, c’est vraiment la base de la base ! Ça sert toujours et partout. Le seul fait que vous osiez poser la question montre qu’on ne vit pas sur la même planète… On peut très bien vouloir annuler une action sur les mots-clés, par exemple…
« Par contre, retrouver ses photos en un clic, ça veut dire quoi ? »
— Vous n’avez pas compris ma phrase. Je l’explicite donc : « Pas moyen de retrouver en un clic les photos auxquelles il n’a pas encore été attribué de mots-clés, comme le proposent si malinement Lightroom et Digikam ». Il arrive qu’un certain nombre d’images du catalogue n’aient pas encore été taguées. Et il est extrêmement pratique de disposer alors d’une touche qui affiche immédiatement toutes ces images, sur ce seul critère. Dans Lightroom et Digikam, il y a une collection préétablie qui se met à jour automatiquement, qui s’appelle « sans mots-clés » ; dans Lr, cette collection, comme toutes les autres, est agrémentée d’un compteur. C’est très pratique (pour les débiles comme moi).
« ça permet garder la trace des opérations réalisées et de de savoir rapidement quelles photos ont été retouchées (« darktable|changed »), se sont vues appliquées un style (« darktable|style »), ont été exportées, etc. voire même de les lister toutes à l’écran par une recherche de mot-clé. »
— Mais c’est au photographe de décider ce qui apparaît ou pas dans sa liste de mots-clés. Personnellement (mais je suis débile) ce n’est pas dans les mots-clés que je veux avoir une « trace des opérations réalisées », ça n’a rien à voir !… De plus, le fait d’ajouter de votre propre fait des mots-clés empêche de distinguer les images qui n’en contiennent pas (je veux dire qui ne contiennent pas les vrais, les miens) : cf. le point précédent.
« Enfin l’export n’a pas à figurer dans l’historique de développement puisque ça concerne la table lumineuse, pas la chambre noire. »
— » N’a pas à figurer » ? Quelle étroitesse de sachant ! Bien au contraire, mon cher Aurélien, c’est fort utile ! Ça permet de se repérer finement dans l’historique de développement, développement qui peut très bien continuer après un ou plusieurs exports. (Ça arrive même souvent, quand on est un vrai photographe.) Vous qui savez tout, pourquoi croyez-vous que d’autres logiciels aient pris la peine d’intégrer cette fonction ? Hein ?
« Et quand on a tâté de la chambre noire argentique, la courbe d’apprentissage n’est pas si abrupte, d’autant que le budget est infiniment moindre (littéralement). Il y a 40 ans, les photographes devaient se taper des cours d’optique (hyperfocale et cie), de chimie (développement argentique = oxydo-réduction d’halogénures d’argent), de dessin (retouche sur pellicule ou tirage), etc. Aujourd’hui, on a remplacé ça par des cours d’informatique et de traitement du signal (séparation de fréquences, moyennes non-locales, etc). »
— Sérieusement ??? Dites-moi que c’est une blague !
J’ai fait et je continue de faire, — je peux le dire sans risque d’être détrompé —, beaucoup plus d’argentique que vous, à la prise de vue comme au labo. Les connaissances théoriques à mettre en œuvre sont minimales. Quelqu’un qui a besoin d’un cours d’optique pour utiliser l’hyperfocale et d’une licence de chimie pour ouvrir une bonbonne de révélo ne sera jamais photographe : il n’en a pas l’esprit, et n’en aura de toute façon pas le temps.
« il valait mieux faire un logiciel intelligent pour utilisateurs intelligents que faire un logiciel débile pour utilisateurs débiles »
— Sans commentaire, c’est préférable…
« Mais voilà, dt est développé avant tout pour ses développeurs »
— C’est un peu le problème, je dirais… Il me semblait qu’un logiciel photo devait être développé PAR ses développeurs, mais POUR les photographes… Mais je suis débile…
Ce qui serait beau, c’est que l’équipe de développement s’adjoigne quelques photographes, je veux dire de réels photographes, bien primaires, qui ont un BEP de photographie et non un doctorat d’optique quantique, et qui gagnent leur vie en photographiant des mariages, et non dans un bureau du CNRS. Ou même des amateurs bien bornés, du genre de ceux qu’on trouve sur le forum de Chasseur d’Images… Ce sont eux qui ont fait le succès de Lr, pour de mauvaises raisons, mais aussi pour de très bonnes : eux savent mieux qu’un ingénieur ce dont un photographe a VRAIMENT besoin, et ce qui lui fait VRAIMENT plaisir… (Mais qu’est-ce que je vais parler de plaisir à un geek qui s’excite sur les « moyennes non-locales »… )
Est-ce assez CONSTRUCTIF, cette fois ?
Heureusement que tous les utilisateurs de Darktable ne sont pas aussi perchés que vous, cher Aurélien, parce que ce serait à vous en dégoûter à tout jamais…
Cordialement
F. P.
Ah pardon, je ne savais par que le « vrai » photographe se devait d’être nul en tout, sauf en pressage de boutons, pour accéder à la plénitude de la quintessence photographique. À ce compte là, je suppose qu’Ansel Adams est un sale ingénieur, pas un artiste ?
Non, ici ce que vous faites, c’est regretter que votre nouveau 4×4 ne se conduise pas comme votre ancienne berline en pleurnichant que le pont différentiel ne sert à rien et ajoute trop de boutons au tableau de bord, et qu’il faut être ingénieur pour comprendre quand désactiver le pont différentiel de toute façon, alors c’est quand même vraiment moins cool que votre ancienne berline. J’ai envie de dire… pourquoi changer alors ?
Les tenants de dt n’ont que faire qu’il soit ou pas une alternative à Lightroom, ce type de raisonnement ne concerne que les windowsiens qui ont des oursins dans les poches et qui veulent un clone de Lightroom gratuit. Ce que dt n’est pas. darktable est un logiciel qui permet de « get the job done » sous Linux, à la base. darktable vise un public qui a compris que le logiciel Libre, c’est une communauté d’entraide, qui veut la maîtrise de son système, voire la possibilité de le hacker, et qui est prêt à « acheter » cette liberté, non pas avec du cash, mais avec un effort d’apprentissage.
Ces photographes n’ont qu’à rester sous Lightroom. Les développeurs de dt ne seront pas plus riches s’ils ont plus d’utilisateurs, juste plus de travail à traiter leurs rapports de bugs. Le premier de la classe a passé du temps à se former, et à répondre aux questions des autres (accessoirement), ça l’énerve de voir arriver les enfants gâtés qui voudraient que ça marche sans effort, tout cuit direct dans le bec.
Effectivement, on ne vit pas sur la même planète. Sur la mienne, les claviers ont une touche Supprimer et une autre Retour Arrière.
Vous pouvez vous en sortir soit en recherchant les images qui n’ont pas d’étoile (en décochant l’option « attribuer automatiquement une étoile aux photos importées »), en supposant que vous notiez aussi les photos que vous taggez, ou bien si vos mots-clés sont hiérarchiques (ex: genre|portrait, lieu|Paris, gens|Maman), vous pouvez rechercher les images dont le tag est « %% » (toutes les images) puis exclure les catégories de vos mots-clés (genre, lieu, gens). C’est laborieux la première fois, mais il est possible d’en faire un preset qui pourra s’appliquer en un clic.
En dernier lieu, il est aussi possible de **collaborer** en demandant la fonctionnalité aux développeurs.
Le mec qui sait mieux que tout le monde ce dont les photographes ont besoin (ou pas) ici, c’est vous. Moi je suis celui qui sait comment dt fonctionne, et qui voit que vous êtes tellement enfoncé dans vos paradigmes Lightroom, tellement conditionné par votre outil, que vous n’envisagez pas la possibilité qu’on puisse le faire autrement.
Si vous voulez continuer le développement après un export sans perdre l’historique antérieur (et je ne vois aucun avantage à ça, ça signifie avoir plusieurs versions du jpeg, et je ne comprends pas l’intérêt d’un tel doublon à part mettre le foutoir dans les archives), vous pouvez aussi créer une copie virtuelle/un clone de l’image exportée. Ça permet de récupérer l’historique sans toucher à l’image source.
Ah bon, si vous le dites. Il faut donc être totalement con pour être photographe ? Ou bien c’est le nivellement par le bas qui a gagné ? Je serais quand même curieux de voir la tête de votre portfolio…
Quand les développeurs travaillent bénévolement, sur le temps libre (ou de sommeil), ils font ce qu’ils veulent et ne doivent rien à personne.
Pas envie d’apprendre, pas envie de s’adapter… Je pense que vous n’êtes tout simplement pas un « client » pour le libre.
Utilisant depuis plusieurs années Lightroom et depuis quelques semaines Darktable en parallèle (en vue d’un switch éventuel), ma première impression, si elle est loin d’être négative, est quand-même plus mitigée que les propos enthousiastes qui précédent :
(Je précise que j’utilise la version 2.4.1 sur MacOS 10.11.6)
– Sur Mac, DT ne respecte absolument pas les bases esthétiques et ergonomiques de l’OS ; il n’y a même pas de barre de menu…
– D’une façon générale, l’interface est quand-même peu plaisante : police banale, absence totale de majuscules, présence inexplicablement baroque de filets en « culs-de-lampe » en dessous des panneaux latéraux, manque de contraste, etc. J’ai bien conscience que les geeks linuxiens doivent trouver ce genre de considérations plutôt frivoles, mais moi je suis un peu chochotte : je travaille mieux quand je travaille dans un environnement agréable…
– Globalement, sur mon système, c’est moins rapide et moins fluide que Lightroom.
– Certaines fonctions pourtant évidentes manquent : pas de cmd-z (« annuler l’action », undo) dans la Table lumineuse (!?!?!?) ; pas de visualisation à 100 % dans la Table lumineuse (en tout cas je ne l’ai pas trouvée) ; pas moyen de retrouver en un clic les photos sans mots-clés, comme le proposent si malinement Lightroom et Digikam ; sauf erreur de ma part, l’export ne figure pas dans l’historique de développement d’une image ; etc.
– De petits bogues subsistent au fil des versions : par ex. le panneau latéral droit de la Table lumineuse ne peut être scrollé, il faut actionner l’ascenseur, qui est étroit et peu visible…
– Certains comportements répondent à une philosophie « jusqu’au boutiste » qu’on n’est pas obligé de partager. Par ex. cette manie agaçante (pour moi) qu’a DT d’attribuer d’office aux images certains mots-clés (type « darktable|changed » ou « darktable|style ») alors qu’on n’a rien demandé…
– La partie développement (« Chambre noire ») est est un peu la danseuse des développeurs : ils se font certainement plaisir, mais le résultat, c’est que le nombre de fonctions et leur sophistication sont tels qu’il devient bien difficile de choisir — et même de simplement savoir ce qui les différencie, si l’on n’a pas un doctorat en physique ! Même en posant la question sur le forum de darktable.fr, on n’obtient difficilement une réponse tant le nombre de personnes qui maîtrisent ces algorithmes est restreint (et quand on en obtient une, elle est si ésotérique qu’on n’est pas plus avancé)… À côté de ça, le fignolage de la partie interface / visualisation / tri / catalogage semble beaucoup moins prioritaire. La comparaison avec Lightroom, ou même avec Digikam, par exemple, est cruelle pour Darktable sur ce plan-là. Si j’étais méchant, je résumerais ça en disant que DT peut apparaître plus comme un logiciel d’informaticiens amateurs de photo que comme un logiciel pour photographes (ce qu’est parfaitement Lightroom)… Mais je taquine…
– C’est un truisme, mais je le rappelle quand-même : on ne bénéficie pas avec DT de la facilité à trouver de gigantiques foultitudes d’aides, tutoriels, presets, etc. qu’on a avec Lr…
Pour ce qui est des points positifs, je les synthétiserai ainsi :
– On peut faire avec DT grosso modo tout ce qu’on fait avec Lr, même professionnellement, moyennant un apprentissage tout à fait normal, et quelques légers ajustements dans sa démarche de travail.
– Le dématriçage et les traitements de base, s’ils ne sont pas — par défaut — au niveau de CaptureOne ou de DxO, sont meilleurs que ceux de Lr. Et ils sont en outre très puissamment configurables (si on a le temps et les compétences pour mettre les mains dans le cambouis).
– Les réglages locaux sont très bons, et très riches (peut-être trop, là encore, quand on n’est pas hyper-spécialiste).
– La communauté des bénévoles qui créent le logiciel et en animent l’écosystème est active et sympathique ; on ne saurait assez les en remercier !
Un message constructif comme on les aime… « Oulahlah ça ne marche pas comme Lightroom ». La vraie question est : « mais est-ce que ça marche quand même ?».
S’il fallait que les dév s’amusent à coller aux standards de chaque OS, on n’en sortirait pas. Des goûts et des couleurs… Quant à la police, c’est celle du système qui est utilisée. Les couleurs, ombrages, etc. peuvent aussi s’éditer, via la feuille de style CSS. Ce n’est pas trivial, mais ça se fait.
Est-ce que OpenCL est actif ? De plus, ce n’est pas nécessairement le logiciel qui est moins rapide, mais simplement les algorithmes de traitement qu’il utilise. Or il se trouve que les algos les plus performants ont la mauvaise habitude d’être gourmands en calcul. Chaque développeur ajuste le compromis performance/ressources comme il veut/peut/trouve pertinent, mais les algos puissants sont toujours lourds.
À quoi servirait un Undo dans la table lumineuse (ie pour le cataloguage ?). Ok pour la visualisation 100 %, même s’il y a un moyen de contourner cette limitation. Par contre, retrouver ses photos en un clic, ça veut dire quoi ? On peut aller les chercher par dossier cible, données EXIF, format de fichier, mots-clé, etc. je ne vois pas ce qui manque. Enfin l’export n’a pas à figurer dans l’historique de développement puisque ça concerne la table lumineuse, pas la chambre noire. Les photos exportées portent un mot-clé « darktable|exported ».
Ça n’a rien de jusqu’au-bout-iste, ça permet garder la trace des opérations réalisées et de de savoir rapidement quelles photos ont été retouchées (« darktable|changed »), se sont vues appliquées un style (« darktable|style »), ont été exportées, etc. voire même de les lister toutes à l’écran par une recherche de mot-clé.
Les algos qui tournent sous le capot sont complexes. Partant de là, on a deux options, quand on conçoit l’interface : soit on prend l’utilisateur pour un con en cachant la plupart des paramètres (en fait on règle les paramètres en dur dans le code, en entrant des valeurs moyennes, donc en faisant des hypothèses qui risquent de ne pas marcher tout le temps), soit on laisse le choix à l’utilisateur quitte à finir avec un tableau de bord d’Airbus. Et j’ai une mauvaise nouvelle : dans les deux cas, on va avoir 50 % des utilisateurs qui vont se plaindre.
Mais voilà, dt est développé avant tout pour ses développeurs, qui ne vendent rien à personne et n’ont pas de client à satisfaire. Donc ils ont décidé qu’il valait mieux faire un logiciel intelligent pour utilisateurs intelligents que faire un logiciel débile pour utilisateurs débiles (pour ça, y a Microsoft). Et quand on a tâté de la chambre noire argentique, la courbe d’apprentissage n’est pas si abrupte, d’autant que le budget est infiniment moindre (littéralement). Il y a 40 ans, les photographes devaient se taper des cours d’optique (hyperfocale et cie), de chimie (développement argentique = oxydo-réduction d’halogénures d’argent), de dessin (retouche sur pellicule ou tirage), etc. Aujourd’hui, on a remplacé ça par des cours d’informatique et de traitement du signal (séparation de fréquences, moyennes non-locales, etc). C’est à ce prix qu’on maîtrise l’outil, à moins de préférer l’approche Apple/Google et de préférer se laisser maîtriser par l’outil.
« Il y a 40 ans, les photographes devaient se taper des cours d’optique (hyperfocale et cie), de chimie (développement argentique = oxydo-réduction d’halogénures d’argent), de dessin (retouche sur pellicule ou tirage), etc »
Euh, non ! Faisant partie de la quatrième génération de photographes de ma famille, je peux t’assurer que c’est faux.Il y a quarante ans, je m’en souviens comme si c’était hier, on ne pratiquait la retouche (le repiquage, souvent) principalement que sur le noir et blanc. On connaissait beaucoup de ficelles lors du tirage qui n’incluaient pas de connaissance chimique. On savait utiliser le décentrement et la bascule des chambres sans aucun cours d’optique, mais une compréhension des effets obtenus… et de la pratique. On connaissait surtout les règles basiques de composition, les limites techniques et on acquerrait progressivement la faculté de « voir dans sa tête » le résultat sur papier de l’éclairage du studio, ce qui ne peut se théoriser dans des cours.
Cordialement.
Bonjour
Lightroom ne peux pas être utilisé en reseau. Quand est il de Darktable ?
Merci
Bonjour,
C’est comme Lightroom. A ma connaissance, aucun logiciel de catalogage ne permet la mise en réseau de son catalogue.
euh… il « suffit » d’avoir le disque distant monté en local avec fstab sous Linux ou Samba sous Windows ou WebDAV sous les deux. Ça n’a rien à voir avec le logiciel, c’est le système d’exploitation qui doit « voir » le disque distant, ensuite le logiciel le lit sans problème.
Là, ça dépasse mes compétences… Du coup avec macOS Server, ça peut marcher alors ?
Petite précision : quand je parlais de mise en réseau, je pensais également au catalogue multi-utilisateurs…
Aucune idée pour MacOS Server, je ne sais même pas ce que c’est.
Après, pour le catalogue multi-utilisateurs, ça pourrait fonctionner mais un seul utilisateur pourra le faire fonctionner à la fois. En gros, il faut comprendre que DT utilise une base de données sqlite pour stocker toutes ses informations (développements, collections, mots-clés, etc.). sqlite, comme son nom l’indique, est basique et léger. Pour gérer des accès concurrents, il faudrait un serveur MySQL ou équivalent, capable de gérer des lectures/écritures entre plusieurs utilisateurs. Ça demande une petite modification du code, un serveur SQL, et au final je ne suis pas sûr que ça soit bien utile.
J’utilise Darktable (logiciel open source et gratuit) depuis plusieurs années déjà et j’en suis fort contente. Je crois avoir compris, d’après les nombreux témoignages sur internet, que Darktable est l’équivalent de Lightroom (que je ne connais absolument pas, ainsi que Photoshop d’ailleurs). Jusqu’à la fin de 2017 Darktable n’était accessible que sur Linux et Mac, mais depuis décembre dernier une version Windows a été développée et apparemment il est très très stable, et il a beaucoup de succès auprès de personnalités de la photographie.
Je le recommande vivement. Il y a pléthore d’excellente vidéos sur internet si l’on veut se former. C’est ainsi que j’ai appris les fonctionnalités de ce logiciel.
Bonjour,
Darktable est maintenant disponible sur windows. Depuis cet été mais officiellement avec la dernière version 2.4.0
https://darktable.fr/2017/12/darktable-2-4-0-est-disponible/
Bonjour Antoine,
J’ai effectivement vu l’info sur le net mais, par faute de temps, je n’avais pas mis l’article à jour. Voilà qui est fait…
C’est en tous cas, une très bonne nouvelle.
J’ai essayé Dartable. C’est une initiative intéressante mais il ne joue pas du tout dans la même catégorie qu’un Lignroom, Dxo Photolab ou Capture One que j’ai tous essayés. En tout cas pas pour des professionnels.
Je devrais avoir plus de temps vers la fin du mois. Je téléchargerai DT pour voir. Un soft tout en un est plutôt attirant car DOP a des limitations assez agaçantes et qui ne seraient pourtant pas difficiles à développer : un vrai gestionnaire, les données EXIF, etc.
Je me sers toujours de Adobe Bridge comme gestionnaire mais naturellement il n’y a aucune synergie entre eux.
J’ai beaucoup de photos que je n’ai pas encore publiées, donc pas exportées en jpg ou en tif, mais qui sont déjà “développées“ comme on dit, donc regardables dans le seul DOP.
DT aurait l’avantage d’être gratuit mais j’ai eu plutôt de mauvaises expériences avec les gratuiciels : GIMP, Inkscape, et le pire de tous OpenOffice. Leur origine Linux, par des nerds pour des nerds, transparait à tout bout de champ. Le seul qui me convienne est Hugin et en plus il respecte parfaitement l’interface traditionnelle du Mac.
Curieusement pour DT le manuel en français est bien mieux fait que celui en anglais.
Nico
Ce serait bien d’avoir la version originale en anglais parce que la traduction Google est parfois à la limite du compréhensible. Pour moi le concept même de “meilleur“ logiciel n’a pas de sens. La question est : « meilleur pour qui et pour quoi ? »
J’ai essayé GIMP il y a quelques années et j’ai finalement opté pour Photoshop Elements. GIMP est une usine à gaz pour pros pour qui ça a un sens de passer des heures de formation, sachant qu’ils connaissent déjà Photoshop sur le bout des doigts. Photoshop Elements s’est mis rapidement à m’agacer. Tous ces softs sont faits pour des gens qui vont passer une heure ou deux, voire une matinée sur une toph pour en faire un produit de première qualité.
Ce n’est pas du tout ma logique. Passer plus de 5 minutes sur une photo pour moi c’est le bout du monde. Passer cinq minutes sur un lot de 10 est mieux. Je corrige les défauts, j’améliore la BdB, je récupère les ombres et les lumières, je recadre, je ne retouche pas vraiment. Je ne suis pas créatif. C’est pour ça que DxO OpticsPro m’a tout de suite convenu. Au fil des mois j’ai révisé pratiquement toute ma collection. Du coup je suis assez inféodé à son environnement. Si passer à un autre soft signifie tout reprendre à zéro j’y réfléchirai à deux fois.
Mon problème est que j’ai des besoins qui ne sont ni ceux des pros ni ceux du grand public et donc je ne trouve jamais chaussure à mon pied. C’est pour ça que DT me fait un peu peur même s’il est séduisant.
Nico
J’ai supprimé le commentaire à l’origine de votre commentaire.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. La liste des meilleurs logiciels ne veut rien dire car il y a tellement de besoins différents.
Pour bien utiliser un logiciel, il faut comprendre la logique sur laquelle il est construit. Et ça, ca prend du temps. C’est la raison pour laquelle ce type d’article est si difficile à faire.
En ce qui me concerne, si un jour, je décide de changer de logiciel de traitement, je ne reviendrai pas sur les images ayant déjà fait l’objet d’une retouche avec le précédent logiciel (du moins pas tout de suite). Je ne pourrai m’empêcher de comparer le résultat obtenu avec derrière le risque de ne plus savoir quel logiciel utiliser (il y aura forcément des points forts pour chacun d’entre eux).
Vous êtes un embelliseur d’image, votre combo DxO – Affinity Photo est cohérent. Avec Darktable, une fois la période de familiarisation passée, vous aurez moins souvent besoin de faire appel à Affinity.
Les tutoriels sur le site Français de Darktable sont vraiment bien fait. Vous pouvez commencer par là. De là, soit vous adhérerez ou pas.
Bonjour.
Je fais de la photo mais ça n’est pas ma passion première ( il y a avant le tir à l’arc puis l’informatique et le dessin aquarelle ).
Je tourne sous linux ( Debian ) et lorsque j’ai quitté Picasa ( il y a maintenant 5 ans ) il m’a fallut choisir un logiciel de remplacement.
Mon choix s’est porté sur Digikam pour le commun et Rawtherapee pour approfondir.
Quelqu’un a-t-il creusé le sujet en comparant Darktable et Digikam ?
Il n’y a pas de trace de masques dans Digikam et cet article me fais douter sur mon choix.
Daniel
Bonjour Daniel,
Personnellement, je n’ai pas encore testé Digikam.
Par contre, il faut savoir que Digikam et Rawtherapee sont plutôt des logiciels concurrents et non complémentaires. Cela doit compliquer un peu votre processus de traitement je suppose.
Si vous avez un doute sur les choix que vous avez fait, je ne peux que vous conseiller d’essayer Darktable et de vous faire votre propre opinion.
J’utilisais Digikam il y a 6-7 ans, avant de passer sous DT. J’ai testé RT aussi. DT emprunte pas mal de code à RT, d’ailleurs. Pour moi, Digikam est en retard de deux guerres et RT est trop basique. Les masque sont un exemple, mais il y en a d’autres.
Maintenant, il faut savoir que je suis retoucheur avancé et que j’ai investi beaucoup plus de temps dans DT que dans les deux autres. DT est plus complet, donc plus complexe, et l’investissement en apprentissage est plus lourd. Pas de miracle.
Vous pouvez aussi utiliser DT seulement avec ses modules de base, alors il faut comparer la chaîne de travail (gestion des collections de photos, des imports et exports d’images vers et depuis des services tiers, etc.).
Inutile d’opter pour un logiciel plus complet si vous n’avez pas le temps et/ou la patience de le prendre en main. Ces trois logiciels sont gratuits, c’est à vous de les tester pour voir lequel colle le mieux à votre façon de travailler.
Je vous renvoie vers ma chaîne Youtube, qui contient des tutoriaux DT : https://www.youtube.com/channel/UCmsSn3fujI81EKEr4NLxrcg
Merci pour ces précisions.
Je ne suis pas professionnel, j’ai un temps et un budget limités. Je ne suis pas créatif en photo. Je dis que je fais de la carte postale ou du documentaire : paysage naturel et urbain, dont un peu de panorama, photos de rue, évènements, etc. J’ai juste envie que mes photos soient les meilleures possibles en fonction de la qualité de mon matériel (pas top), de mes softs et du temps que j’ai à y consacrer. Je ne suis pas un fondu de la qualité à tout prix, je veux juste optimiser.
Comme je l’ai dit, mes besoins se limitent à des points précis mais qui ne semblent pas être la priorité des développeurs :
* Suppression des éléments indésirables. C’est mon besoin principal. Je n’ai jamais trouvé de soft qui soit à la fois efficace et sans prise de tête pour supprimer un bête câble. Affinity est très loin du compte pour moi.
* Remplissage des vides. Lié au premier.
* HDR.
* J’aimerais trouver une fonction pas trop compliquée pour remplacer en trois clics un ciel moche par un autre. J’ai déjà commencé une collection de ciels sympas pour le jour où j’aurai la fonction ad hoc et surtout où je saurai m’en servir. Alternativement je voudrais une fonction permettant de changer la teinte d’un ciel en respectant les dégradés bien entendu.
Nico
Il faut comprendre une chose : RawTherapee, Digikam et Darktable sont des logiciels de dématriçage, comprendre des logiciels de traitement de données brutes de capteur pour sortir le meilleur JPG en ajustant contraste, luminosité, saturation et netteté. Ils n’appliquent que des filtres sur les données brutes.
Supprimer des éléments, faire des corrections, des incrustations d’images et des montages, c’est de la retouche : on ne se contente plus de modifier les valeurs de luminance et de chrominance des pixels, on change carrément les pixels.
Réaliser cette opération sur des RAW est techniquement compliqué car cela demande une grosse puissance de calcul. En pratique, cela sort du cœur de compétences des dématricteurs et rentre dans celui des logiciels de retouche (Photoshop, Gimp).
De plus, par expérience, il n’y a aucun moyen simple, rapide et automatique pour faire de bonnes incrustations (remplacer votre ciel), il faut jouer avec les calques et les masques de fusion. Photoshop CC fait ça très bien, mais il faut s’y mettre. Idem pour la correction de poubelles et Cie, PS a un très bon outil correcteur (ou tampon de clonage, à défaut)
Merci Aurélien pour ces précisions.
Je n’ai pas essayé RawTherapee et Digikam. J’utilise DxO OpticsPro pour ce qu’il sait faire, le dématriçage plus quelques autres opérations de base, géométriques entre autres. Il fait tout ça très bien. Je suis bien conscient que mes besoins relèvent d’une autre logique et donc selon toute vraisemblance d’un autre logiciel. Néanmoins, on a le droit de rêver : qu’est-ce qui empêcherait un dématriceur d’avoir aussi un module de retouche pour avoir un soft tout en un. C’est ce que fait DT, sauf erreur de ma part.
J’ai essayé le dématriçage de Affinity et je n’ai pas été enthousiasmé.
DOP a un outil pour supprimer les taches mais ça ne marche que sur les petites taches, les poussières du capteur par exemple, mais pas du tout pour les trucs plus gros ou plus longs et en effet il doit recalculer à chaque affichage et donc ça devient vite assez lourd.
C’est clair que toutes les opérations n’est pas faisable sur un RAW et qu’il faut passer à un format enregistrable comme TIFF.
Je n’ai pas encore vraiment creusé la question des incrustations comme le remplacement de ciel. Je retiens ce que vous dites. Je trouve tout de même curieux que des outils simples d’emploi n’aient pas été développés pour ça. Il faut croire qu’il n’y a pas de marché.
Si j’avais le temps et les compétences je ferais volontiers de plug-ins car j’ai des idées très arrêtées. Je ne pense pas que je ferais fortune avec. 😉
Nico
«Je n’ai pas encore vraiment creusé la question des incrustations comme le remplacement de ciel. Je retiens ce que vous dites. Je trouve tout de même curieux que des outils simples d’emploi n’aient pas été développés pour ça»
C’est parce que ça paraît simple du point de vue de l’utilisateur, mais à intégrer dans un dématriceur c’est une usine à gaz. Darktable, par exemple, à l’intérieur de sa gestion d’image, code la valeur de chaque pixel sur 4 canaux en nombres flottants de 32 bits : chaque pixels occupe donc 4×32 = 128 bits. Sur une photo de 24 Mpx, vous êtes déjà à 3 Go de RAM consommée juste pour ouvrir l’image. Chaque module vient rajouter sa propre consommation mémoire en fonction de la complexité (mathématique) des opérations qu’il réalise (la RAM sert à stocker les valeurs intermédiaires des pixels entre chaque opération).
Des outils de correction/reconstruction imposent de stocker en mémoire plusieurs états intermédiaires de l’image, pour détecter des formes, des bords, des couleurs, des luminances, etc. Les algorithmes sont complexes, donc lourds. Non seulement la consommation mémoire augmente de 3 Go par état intermédiaire, mais le temps de traitement augmente de façon exponentielle. Au final, la fonctionnalité ne serait utilisable que sur une station de calcul lourd et disqualifierait tout ordinateur « de bureau ».
Alors que si vous retouchez une image déjà dématricée, codée en 16 bits × 3 canaux, vous êtes à 48 bits par pixel, soit 1.15 Go de RAM pour chaque calque virtuel de votre photo de 24 Mpx. 16 bits, si vous n’avez plus de grosse correction d’exposition à réaliser, c’est bien assez et beaucoup moins d’informations à traiter pour la machine.
Le dématriçage sert essentiellement à récupérer des détails (dans les hautes et basses lumières notamment) de façon à obtenir une image « lisible ». Pour ce faire, il est important de conserver toutes les données brutes. Lorsque vous effectuez l’incrustation ou la retouche de défauts, votre image est déjà censée êre lisible, par conséquent les données brutes ne serviraient qu’à alourdir le calcul. Autant passer de l’étape traitement à l’étape retouche par le format le plus léger possible. Ce ne sont pas juste deux types de logiciels différents (du point de vue des fonctionnalités et de l’interface), ce sont surtout deux façon différentes de gérer les données numériques à l’interne, qui n’autorisent pas forcément les mêmes applications.
Je suis bien conscient que ce n’est pas un job pour un dématriceur d’une part (et donc que ce ne serait pas sur un fichier RAW), et d’autre part que je ne me rends pas bien compte de ce que ça demanderait comme développement et puissance de calcul. Ceci dit j’ai l’habitude des softs qui consomment de la RAM comme DOP, Bridge et autres. J’arrive souvent au taquet avec mes 32 Go.
En tout cas, ces précisions sont intéressantes, merci.
Il va falloir que je creuse la question du HDR avec Hugin. C’est Enblend qui sert à ça, non ?
Nico
Merci pour ces compléments d’information Aurélien. J’étais loin de m’imaginer que le traitement non destructif consommais autant de ressources.
« Darktable, par exemple, à l’intérieur de sa gestion d’image, code la valeur de chaque pixel sur 4 canaux en nombres flottants de 32 bits : chaque pixels occupe donc 4×32 = 128 bits. Sur une photo de 24 Mpx, vous êtes déjà à 3 Go de RAM consommée juste pour ouvrir l’image. »
Là, vous avez fait une erreur de calcul. Vous avez multiplié 4 x 32 x 24. Mais il faut ensuite diviser par 8 parce qu’un octet représente 8 bits. 4 x 32 bits, cela ne fait « que » 16 octets et pas 128.
La taille en mémoire nécessaire pour une image de 24 Mpx est donc de 384 Mo environ, ce qui est quand même plus abordable.
La documentation parle d’ailleurs de « darktable et la mémoire ». Il est indiqué que les divers tampons utilisés : entrée, sortie, intermédiaires peuvent aller jusqu’à 3Go. Mais ce n’est pas 3Go juste pour la taille d’une seule image en mémoire.
Si on prend le cas de l’image dématricée (3 x 16) telle que vous l’indiquez, cela ne fait « que » 144 Mo.
Mais la décision de ne pas travailler au niveau du pixel est une volonté de l’équipe de développement. Le seul module qui le fait est le module « fluidité » (ou je ne sais trop comment on peut l’appeler). Parce qu’il avait été développé et intégré par une autre personne et qu’il s’insérait bien dans le pipeline graphique.
Je ne suis pas non plus vraiment d’accord avec le but du dématriçage. Le dématriçage est (en gros) une interpolation visant à remplir des trous de chaque plan de couleur à l’aide de ce qui se trouve dans les pixels voisins de sa propre couche et des pixels des autres couches (pour les matrice de Bayer ou les X-Trans, seuls les algprithmes diffèrent mais le but reste identique).
Le dématriçage ne « récupère » rien. Ce qui existe est là dès le début, et ce qui n’existe pas… n’existe pas 🙂 Les différents algorithmes reconstituent plus ou moins bien ces trous (effectuent plus ou moins bien l’interpolation) mais cela ne va pas plus loin. Lorsqu’on récupère des données dans les ombres, l’image a *déjà* été dématricée.
On pourrait d’ailleurs tout à fait envisager de faire le dématriçage uniquement dans un logiciel particulier et ensuite de tout traiter au niveau des pixels puisque toute l’information est là. C’est d’ailleurs là qu’on voit qu’Adobe a du mal à se décider : Lightroom transfère l’image à Photoshop pour finir le traitement ou on part de Photoshop et on utilise le plugin CameraRaw pour faire le « développement ». Ceux qui viennent du monde de la retouche connaissent parfaitement Photoshop et s’intéresse peu à LightRoom. Ceux qui sont plutôt « photographe » font pratiquement tout dans LightRoom.
Après, c’est surtout un problème d’ergonomie et de flux de production. On peut préférer un outil unique ou une fonctionnalité pointue d’un deuxième outil.
Par exemple, rester dans Darktable plutôt que de passer dans Gimp permet, en cours de retouche de voir si un autre algorithme de dématriçage donnerait un résultat qui convient mieux à l’image en cours de développement.
Dans le domaine des logiciels libres, Gimp, dans sa version de développement 2.9 (la version 2.10-rc est imminente) sait lire un fichier raw à l’aide de darktable. Et il y a un script lua dans Darktable qui permet d’appeler Gimp directement…
Jean-Luc
Merci à Aurélien et à Loïc pour vos réponses.
Si je comprends bien DT utilise pour la correction des objectifs et pour le dématriçage des bases publiques établies par des organisations à but non lucratif avec l’aide des utilisateurs. Quel est le résultat ? Chez DxO l’étalonnage est un processus très long et complexe qui ne consiste pas seulement à prendre une mire. Le résultat est spectaculaire. C’est en effet pour ça que je l’ai adopté après l’avoir essayé.
Ce que j’appelle les pixels cachés ce sont les bordures que certains appareils passent à l’as quand ils fixent le format de la photo (aspect ratio en anglais). J’ai eu un appareil qui me posait un gros problème : en cadrant ma photo j’étais souvent convaincu d’avoir pris par exemple la flèche du clocher d’une église et elle était coupée à l’affichage avec les softs d’Adobe. Quand je suis passé à DxO OpticsPro j’ai eu la surprise agréable de retrouver jusqu’à 8% de plus sur les bords.
DOP fait très bien un nombre très limité de choses et c’est très facile. L’aspect gestionnaire de collection est archi basique. La correction des taches est une horreur. Par contre les corrections géométriques sont géniales. Je parle pas évidemment de tout ce qui a trait aux couleurs, contrastes, bruits, etc.
J’utilise Hugin pour les panoramas mais je ne savais pas qu’on pouvait l’utiliser pour le HDR. Il va falloir que je me plonge dans cet aspect.
J’ai testé la Google’s Nik Collection mais j’ai été très déçu. Il ne gère pas bien les éléments mobiles et on ne peut pas créer de masques comme dans Hugin pour déterminer ce qu’on veut garder et ce qu’on veut éliminer. En plus il ne sera plus supporté.
C’est surtout ce que j’appelle le ramassage des ordures que je recherche : les fils électriques, les panneaux de signalisations, les poteaux, etc. J’ai acheté Affinity Photo en partie pour ça mais je suis un peu déçu. Ça marche bien dans un nombre limité de cas et le reste du temps c’est une vraie galère. Dans les suggestions sur leur forum j’ai proposé l’idée de créer des outils dédiés aux différents types d’objets mais ça n’a pas eu d’écho.
Je recherche aussi la fonction qui pourrait combler les vides par exemple quand on corrige une perspective ou qu’on fait un panorama, on a souvent des angles vides et si on recadre pour les supprimer on perd beaucoup d’image. C’est souvent du décor sans importance (herbe, bitume, etc.) qu’il suffirait de compléter intelligemment. AP en est incapable. Dans certaines photos on est obligé de cadrer (trop) serré, par manque de recul par exemple, et j’aimerais rajouter du ciel pour donner plus d’air à la photo.
Nico
Bonjour,
Je ne vais pas avoir le temps de l’essayer dans l’immédiat mais il l’air séduisant. J’ai quelques questions en attendant :
* J’utilise DxO OpticsPro dont je suis globalement très satisfait. Comment DT se compare à lui pour le dématriçage et pour la correction des défauts des objectifs ? J’avais des objectifs avec une assez significative distorsion que DOP corrige parfaitement de façon automatique. DT fait pareil ?
* Qu’en est-il de la récupération des hautes et des basses lumières ?
* DOP récupère aussi les pixels cachés. DT aussi ?
* HDR. J’ai eu de telles déceptions en la matière ! Qu’est-ce que ça donne avec DT ? En particulier dans la gestion des éléments qui ont bougé d’une image à l’autre (personnes, voitures, oiseaux, etc.). J’aimerais pouvoir régler le degré de récupération (je ne sais si c’est la bonne expression) pour que ça ne ressemble pas à du HDR comme on en voit trop souvent. Pour moi le HDR ne doit pas pouvoir se voir.
* Est-ce qu’il a un outil pour supprimer les éléments indésirables (fils électriques, poteaux, etc.) ?
Nico
Concernant la correction des distorsions des objectifs, DT le gère automatiquement en utilisant la librairie Lensfun. Pour cela, la combinaison capteur/objectif doit être référencée dans la base de données Lensfun (http://wilson.bronger.org/lensfun_coverage.html – 840 entrées). Si votre matériel n’est pas référencé, vous pouvez imprimer leurs mire d’étalonnage, et leur envoyer la photo réalisée : http://wilson.bronger.org/calibration.
Le dématriçage utilise les algorithmes PPG, AMAZE, VNG4 pour les capteurs à matrice de Bayer et VNG, Markesteijn 1-pass, et Markesteijn 3-pass pour les Fuj X-Trans. Un algorithme sans interpolation est disponible pour les capteurs sans filtres RGB et le Leica Monochrome.
La récupération des hautes et basses lumières peut se faire de différentes manières :
* via le modules Zones (voir le zone system d’Ansel Adams)
* via le module Ombres et hautes lumières, par séparation de fréquence,
* par fusion d’expositions successives (pseudo-HDR avec une seule image) dans le module Courbes de base,
* par ajout sélectif de luminance via le module Éclairage d’arrière-plan.
Je n’ai jamais entendu parler de pixels cachés.
Le HDR est assez basique et ne prend pas en charge le masquage sélectif des éléments mobiles. Utiliser pour cela Hugin.
Il n’y a pas d’outil correcteur pour supprimer des défauts, juste un module Correction des taches utile surtout pour supprimer les taches de capteur et certains problèmens de peau.
Bonjour Nicolas,
Merci à Aurélien pour sa réponse à vos questions.
Comme vous le savez, les points forts de DxO sont la correction optique et le dématriçage. C’est probablement pour ça que vous l’avez choisi. Lequel des deux est le meilleur ? Il faudrait faire des tests rigoureux pour se prononcer.
J’en profite pour vous informer que je viens de rajouter un développement Raw d’une image piège réalisée sous Darktable. Cela vous permettra au moins de voir ce que cela donne avec les réglages par défaut.
Pour le HDR, si vous voulez un traitement aux petits oignions, il vaut mieux se diriger vers un logiciel dédié à l’assemblage de ce genre d’image : par exemple Photomatix Pro (payant), HDR Efex Pro (gratuit).
Beaucoup d’erreurs dans cet article.
La cible de DT n’est pas forcément les amateurs. Je l’utilise depuis 2009, et je suis professionnel.
Il gère les copies virtuelles (appelées clones), la géolocalisation des images (même l’import de tags GPX et l’affichage des photos sur une carte), l’assemblage HDR (natif ou via un récent plugin Lua utilisant Enfuse), l’impression (vue dédiée), la publication directe en livre photo via LaTeX, en site web via HTML, la publication sur FB, Flickr, Google + etc. Votre tableau de fonctionnalités, en haut, contredit votre article.
Il permet d’exporter du DNG à condition de passer par l’option « créer un HDR ».
Il est possible d’afficher une image à 100 % dans la table lumineuse, le raccourci est Z pour un zoom temporaire (tant que la touche est enfoncée), ou Ctrl + Z pour garder le zoom actif.
Les masques ne sont pas seulement vectoriels mais aussi paramétriques. Les deux modes peuvent être combinés et il est possible de réaliser des opération booléennes complexes sur les calques dessinés (intersection, exclusion, union, différence).
On peut aussi mentionner que DT est développé en grande partie par des chercheurs en physique et que certains modules bénéficient des dernières avancées en algorithmique de traitement des images (égaliseur par transformée en ondelettes, courbe de base avec fusion d’exposition). À cet égard il est plus complet et plus en avance que Lightroom sur certains aspects.
DT gère l’OpenCL (comme Photoshop), un langage qui permet d’utiliser le processeur et la carte graphique pour effectuer le traitement parallèle de l’image et réduire de 2 à 4 fois le temps de traitement.
DT permet le tethering (commande d’un appareil photo depuis l’ordinateur avec prévisualisation écran et enregistrement direct sur l’ordi) sur la plupart des boîtiers pas trop récents (surtout les pro) et embarque une librairie massive de correction automatique des distorsion d’objectifs.
Enfin DT possède des modules assez uniques :
* il est le seul dérawtiseur à proposer un module fluidité (déplacement de pixels, comme Photoshop),
* un module de correction automatique la perspective,
* plusieurs algos de dématriçage (dont celui pour les capteurs Fuji Xtrans et pour les capteurs monochromes Leica),
* récupération des hautes lumières via 3 algos différents (dont la détection des couleurs environnantes)
* la table cLUT qui permet facilement d’appliquer des profils couleurs d’appareil photo ou de pellicule argentique
Il est aussi scriptable et extensible via Lua. De nombreux plugins sont en train d’être développés : création de planches contact, export vers de nouveaux réseaux sociaux, alignement de HDR, etc. Un nouveau module en cours de développement introduira la suppression du voile atmosphérique, d’après des travaux de recherche de 2011.
Bref, non seulement DT n’a pas grand chose à envier aux payants, mais en plus il est dynamique.
Oups, je viens de me rendre compte que c’est le tableau des fonctionnalités de RawTherapee qui était en ligne. Voilà qui explique les incohérences entre le tableau et l’article…
Bien sur, je n’ai pas présenté l’ensemble des fonctions de ce logiciel. Il faudrait un blog exclusivement réservé à Darktable pour en faire le tour.
Je suis d’accord avec vous : Darktable est plus qu’un logiciel conçu pour les amateurs. Vu qu’il concurrence Lightroom, il s’adresse aussi aux experts (info mis à jour dans l’article).
Par contre, je suis désolé de vous contredire mais il n’y a pas d’affichage 1 pixel image = 1 pixel écran. Si la touche Z permet de voir la photo ajustée à la taille de l’écran, ce n’est pas suffisant pour juger de la netteté d’une image.
Si vous utilisez le zoom 1:1 seulement pour juger de la netteté de l’image, vous serez peut-être être intéressé par ceci : http://www.darktable.org/2013/11/determining-focus-in-lighttable/
Merci pour l’info 😉
Bonjour Loïc et merci pour cet article qui me semble combler un trou dans les logiciels d’imagerie.
J’utilise GIMP depuis plus de 15 ans et je viens de découvrir depuis quelques mois Darktable (via Linux).
Je ne connaissais pas Lightroom. Mais grâce au site français https://darktable.fr/ je m’y suis très rapidement mis. Ce site remarquable de simplicité propose une série de tutos décrivant les différents modules et l’usage de Darktable : quelques heures de visionnage mais le résultat et l’apprentissage sont étonnant (merci Carafife).
2 manuels, un général et un autre sur l’usage des module à télécharger et à lire à tête reposée très bien faits.
Un tuto sur les équivalences ligtroom/Darktable qui permet d’utiliser et comprendre les nombreux tutos vidéo lightroom en ligne .
Un forum pas encore trop chargé ni utilisé mais qui vient de se rénover et qui a un bel avenir
En ligne sur Youtube quelques tutos vidéos supplémentaires dont des tutos en anglais pas toujours faciles à comprendre.
J’ai essayé la version Windows, elle fonctionne en 64bits mais elle est incomplète et n’est pas suivie, mais elle fonctionne pour le principal : le développement de photos
Bref c’est un très bon logiciel libre que je recommande.
Guy
Bonjour Guy,
Merci pour votre message. On sent votre enthousiasme à travers ces quelques lignes…
Je suis tout à fait d’accord avec vous concernant le visionnage des tutos sur le site Français de Darktable (et de la lecture des PDF bien entendu). C’est le meilleur moyen pour bien comprendre et exploiter au maximum les capacités de ce logiciel.
Bonne continuation donc avec Darktable 😉
Windows 10 pro contient un sous sytéme ubuntu linux et ça tourne nikel sous winodws sans avoir besoin d’installer la moindre partition supplémentaire
voir la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=PebDro7jeKw
Merci pour l’info. Je viens de parcourir la vidéo, ça reste quand même assez technique.