Aujourd’hui, je vous propose de faire un bond dans le passé et de vous retrouver en 1907, pour découvrir comment les photographes de l’époque procédaient pour restaurer et retoucher les photos
La retouche de photographies ne date pas de l’arrivée du numérique mais de l’invention de la photo. Depuis toujours, les photographies sont optimisées. Il ne faut pas perdre de vue que la photo n’est qu’une représentation de la réalité et que retoucher ses photos, ce n’est pas forcément tricher.
Cela faisait un moment que je cherchais à comprendre comment les photographes de l’époque s’y prenaient pour retoucher leurs clichés. A part 2-3 trucs, je ne connaissais rien de leur méthode de travail.
C’est lors d’une visite privée du musée de la Photo à Bourg Blanc (29) par M. Yves Simon que j’ai eu la réponse à cette question. Celui-ci m’à très gentiment donné l’ouvrage écrit par Paul Ganichot intitulé Retouche des épreuves négatives et positives (Editions Charles Mendel).
Avant d’aller plus loin, je remercie donc très sincèrement Yves, pour le don de cet ouvrage et pour les multiples informations qu’il a pu me donner durant la visite. Si un jour vous passez dans la région Brestoise, arrêtez vous, c’est gratuit. Le musée est annexé à la mairie, vous ne pouvez pas le rater.
J’ai donc lu l’ouvrage de 112 pages de Paul Ganichot. Cet article en est une synthèse. Il intègre aussi bien des citations de l’auteur que des précisions de ma part.
C’est vraiment un article particulier, très différent de ce que vous avez l’habitude de lire sur ce blog. Pour autant, la ligne éditoriale est respectée puisqu’il est toujours question de retouche de photos.
Cet ouvrage semble avoir eu un certain succès puisque j’ai trouvé sur internet des traces d’au moins 7 éditions différentes publiées entre 1895 et 1910. La version qui vous est présentée ici est la cinquième édition. Il n’y a pas de date sur l’ouvrage mais d’après ce que j’ai pu trouver sur le net, celle-ci daterai de 1907.
Ce livre est scindé en 2 parties. J’alterne entre passé et présent pour vous permettre de distinguer les dires de l’auteur de mes commentaires…
Première partie : Retouche du négatif
Chapitre 1 : matériel nécessaire pour opérer la retouche
A l’image du photographe d’aujourd’hui, celui du début du XX ième siècle avait besoin de matériel et de différents outils pour retoucher efficacement ses photographies. L’auteur commence donc en toute logique par la présentation du matériel de retouche.
Le pupitre à retoucher
De la même manière que les photographes désireux de retoucher et restaurer leurs photos avec un minimum de précision possèdent une tablette graphique, le photographe retoucheur du début du XX ième siècle possédait lui aussi un matériel pour travailler dans de bonnes conditions. Ce matériel était appelé pupitre à retoucher.
Cet outil était composé de trois châssis ou cadres articulés par des charnières. Le tout était assemblé comme une forme de Z.
Le châssis du bas présentait un miroir. Sa fonction était de refléter la lumière provenant de l’extérieur vers le châssis du milieu sur lequel était posé le cliché à retoucher. Le châssis du milieu disposait d’une glace dépolie, ce qui permettait à l’ensemble de fonctionner comme une table lumineuse. Des intermédiaires en bois s’emboîtaient les uns dans les autres et permettaient ainsi de bloquer le cliché. Ces intermédiaires avaient également pour fonction de ne pas laisser passer de lumière dans les interstices. Enfin, le châssis supérieur, opaque avait pour but de protéger l’utilisateur des lumières parasites.
Certains modèles disposaient même de voiles noir tombant sur les côtés, toujours pour éviter les lumières parasites (à la manière des casquettes présentes sur les écrans haut de gamme).
Le châssis du bas contenait également un tiroir renfermant les outils de retouche que je vais vous présenter dès à présent…
Les crayons
J’ai été surpris de constater que ces fameux crayons sont de simples crayons à papier, les mêmes que ceux que l’on utilise à l’école. Les mines H, HH, B et HB étaient les plus employées.
L’auteur précise que la pointe du crayon devait être à la fois longue et fine pour éviter que le bois du crayon vienne obstruer le champ de vision de l’utilisateur…
Il était également important de se procurer un crayon jaune, qui permettait d’accrocher sur le verre de la plaque (j’ignore ce que c’est).
Les Pinceaux
Quelques pinceaux pouvaient également être utiles pour retoucher les points blancs ou les trous. Ceux-ci étaient en poils de martre, fournis, pas trop longs, et formant bien la pointe.
Les couleurs
Les couleurs étaient utiles pour la retouche du négatif (encre de Chine, bleu de Prusse, carmin et jaune). On retrouve bien ici les 4 couleurs à base de la synthèse additive et qui, mélangées entre elles, permettent d’obtenir les autres teintes.
Pour éviter que celles-ci ne s’écaillaient en séchant, il faillait les délayer dans de l’eau gommée (préparation à partir d’eau distillée et de gomme arabique) ou bien dans de l’eau additionnée de glycérine.
Le blaireau, les estompes
Le blaireau avait pour fonction d’enlever la poussière et les estompes (en cuir) étaient utilisées pour adoucir le cliché.
La loupe achromatique
Elle était recommandée dans le cas de clichés à retoucher de petites dimensions et couverts de petites taches.
Ce chapitre se termine par des conseils de bonnes pratiques de l’auteur, notamment sur la lumière à employer de préférence de jour, ce qui n’a rien de surprenant.
Si malgré tout, la retouche avait lieu de nuit, la solution consistait à déposer une lampe à essence et à intercaler un ballon de verre rempli d’eau entre le pupitre à retoucher et la lampe. Si la lumière était trop blanche, il suffisait de mettre quelques gouttes de colorant dans l’eau pour atténuer la dominante de couleur (une correction de la balance des blancs en somme…).
Chapitre 2 : des surfaces propres à l’exécution de la retouche
Le crayon prenant très bien sur la gélatine qui compose le négatif, il était tout à fait possible de travailler directement sur celui-ci. Par contre, si le négatif avait préalablement été aluné, c’est à dire traité avec du sulfate d’aluminium ou de potassium, il fallait appliquer un verni spécial pour permettre l’accroche du crayon sur le négatif. Ce vernis spécial était appelé vernis à retoucher. Une fois le verni appliqué, il falait le dépolir, soit avec une poudre très fine, soit avec une autre solution chimique.
Je ne vais pas aller plus en détail dans le procédé de préparation du support. L’auteur présente ainsi différentes techniques, différentes formules, différentes méthodes d’applications (à chaud, à froid, etc…). Bref, c’est de la chimie, et je risque de perdre la moitié des lecteurs en cours de route (c’est peut-être d’ailleurs déjà fait…) à vouloir tout expliciter (pardon pour les photographes férus de chimie).
Chapitre 3 : ce que doit être la retouche
J’ai bien aimé ce chapitre car nombre de conseils distillés ici sont plus que jamais toujours d’actualité. l’auteur met par exemple en garde contre l’excès de retouche.
« Une autre erreur, dans laquelle tombent la plupart du temps les débutants est de vouloir donner trop de rotondité à la figure.
Les épreuves obtenues ainsi ressemblent à des figures de cire, et la peau, trop unie, est dépourvue de caractère. »
Chapitre 4 : Exécution de la retouche
« Le retoucheur ne doit point faire le cliché, mais simplement l’améliorer » (encore une parole pleine de bon sens et elle aussi toujours d’actualité…).
L’auteur préconise de commencer par corriger les imperfections inhérentes au procédé employé que sont les taches, rayures et autres anomalies. Pour se faire, on promenait le crayon bien appointé sur ces taches, en produisant de petits cercles concentriques, jusqu’à ce qu’elles ne soient plus visibles.
S’il s’agissait de trous, le passage du crayon était sans effet car celui-ci n’accrochait pas sur le verre. La solution proposée par Paul Ganichot consistait donc à passer le pinceau imbibé d’encre de Chine additionnée de gomme.
Ne perdrez pas de vue que, du fait que c’était le négatif qui était modifié, le passage du crayon gris se traduisait donc par du blanc sur l’image finale.
Une fois le travail de restauration du négatif terminé, on pouvait passer à la retouche à proprement parler…
L’auteur évoque ensuite des sortes de règles de bonne pratique. En voici quelques unes : « l’opérateur doit prendre la plus grande attention, aucun trait ne doit être effacé complètement, les lignes tracées doivent suivre la direction des lignes et des muscles de la peau, le travail doit être fait avec la plus grande légèreté », etc…
Elément important : les lignes tracées devaient toujours être orientées du haut vers le bas. Pour quelle raison, ce n’est pas précisé.
Si le cliché était trop contrasté, l’une des solutions présentées consistait à appliquer un vernis jaune, quitte à ajouter de la teinture d’iode pour lui donner la couleur souhaitée. Cette teinte laissant traverser plus difficilement la lumière, le cliché s’en retrouvait adouci.
Chapitre 5 : Retouche des diverses parties de la figure
L’auteur donne ici des conseils de retouche pour les différents éléments constitutifs d’un portrait. Tout y passe : le front, le nez, la bouche, les dents, le menton, les sourcils, les yeux, les joues, les oreilles, le cou, les bras et les mains, les cheveux et enfin, les vêtements.
On apprend notamment que pour éclairer les cheveux, il fallait généralement employer de la plombagine (du minerai de graphite). Appliquée avec un pinceau, elle pouvait ensuite être estompée sur le vernis mat apposé au dos du cliché. Cette même plombagine pouvait aussi s’employer sous forme de poudre. Etendu par une estompe, elle permettait de retarder l’effet de la lumière lors de la création du positif. Les zones traitées paraissaient ainsi plus claires.
Certains conseils de l’auteur peuvent parfois être surprenants, voir amusants. En voici quelques uns…
- Dans les poses de face, il est nécessaire de redresser les nez tordus.
- Lorsque les coins de la bouche sont tombants, ils indiquent un état de faiblesse, de chagrin, et ils seront autant que possible redressés.
- Chez les personnes grasses, qui ont, au milieu du menton, une fossette, il conviendra de la combler légèrement, car elle aurait l’air d’un trou sur l’épreuve.
- Pour certains portraits de femmes, et lorsque la taille est disgracieuse et démesurée, on peut la diminuer légèrement, en traçant des lignes parallèles se resserrant de plus en plus.
- Etc…
Ah ! ce langage fleuri du début du vingtième siècle. C’était l’époque ou l’on disait les choses…
Chapitre 6 : Retouche des divers autres genres de photographie
Paysages
Aux dires de l’auteur, la retouche de photos de paysages était beaucoup plus aisée du fait que celle-ci n’exigeait pas une aussi grande précision. La retouche se bornait souvent à ne rectifier que le ciel, notamment les nuages. Cela n’est guère surprenant du fait du fort écart de luminosité qui existe entre le ciel et le sol. Plus d’un siècle plus tard, force est de constater que ce problème n’est toujours pas résolu.
Dans le cas de ciels trop clairs, le mode opératoire consistait à délayer de la gomme-gutte (pigment jaune orangé produit à partir de plantes) dans de l’eau et à passer cette solution avec un pinceau très fin sur les contours n’appartenant pas au ciel. Une fois ce « détourage » réalisé, on pouvait remplir la zone en passant un pinceau plus gros. Ce n’est pas précisé par l’auteur mais je suppose que cela agissait comme un masque à l’image des masques de fusion/de calque que nous utilisons aujourd’hui.
Une autre technique consistait à appliquer une préparation à base d’essence de térébenthine, de bitume de Judée, de cire et noir de fumée sur le cliché. Après séchage, on dessinait des nuages avec une estompe et de la poudre de plombagine. Selon l’auteur, il n’était pas nécessaire d’être un dessinateur habile pour réaliser ce travail.
La dernière technique, moins précise que les deux précédentes, était celle que les fans de photo argentique noir et blanc utilisent toujours aujourd’hui dans leur laboratoire, à savoir masquer le ciel avec un carton lors de l’impression sur papier.
Reproductions
A l’inverse des photos de paysages, les clichés de reproductions étaient ceux qui nécessitaient le plus de retouche. Cela s’expliquait par le fait que les taches présentes sur l’original étaient encore plus visibles sur la reproduction. De plus, la trame du papier de l’original devenait visible à la prise de vue.
La technique employée était la même que pour les autres retouches: application de vernis puis retouche au crayon, au pinceau ou à l’estompe.
L’auteur présente aussi le couper/coller de l’époque. Cela consistait à supprimer carrément la couche de gélatine en l’éraillant avec une aiguille emmanchée dans un crayon de bois. Une fois le détourage à l’aiguille terminé, on enlevait le reste de la couche de gélatine au canif. La dernière étape consistait à fondre les bords, trop secs du support, avec le l’encre de Chine (toujours avec l’aiguille).
Deuxième partie : Retouche du positif
Chapitre 1 : du matériel nécessaire
L’encre de Chine
Ici, pas de contrefaçon à la Française 🙂 . L’auteur insiste bien sur la qualité de l’encre de Chine qui doit provenir… de Chine. C’est celle qui donnait le noir le plus pur.
Pour obtenir les différentes couleurs, cette encre était mélangée avec du carmin, de la terre de Sienne, du bleu de Prusse et du brun rouge. Une palette était donc nécessaire pour faire les essais de teinte.
Les pinceaux
Je passe ce point car c’est à peu de choses près les mêmes conseils d’achat que pour les pinceaux destinés à la retouche des négatifs.
Le blanc de Chine
Celui-ci ne devait pas être employé pur mais atténué avec du rouge, du bleu ou de l’encre de Chine, tout simplement pour éviter de trop grands contrastes avec les autres couleurs.
Le bleu de Prusse
Beaucoup de virages étaient réalisés en bleu-noir. Cette teinte était donc très utile une fois ajoutée à l’encre de chine.
Chapitre 2 : différentes manières de pratiquer la retouche
Il existait trois techniques.
1. Le pointillage
Comme son nom l’indique cette technique consistait à donner de petits coups avec la pointe du pinceau sans appuyer. Elle était utilisée pour reboucher les irrégularités pouvant se trouver à la surface de l’épreuve.
En resserrant les petits points, on évitait ainsi les gros aplats de couleur qui auraient eu pour effet de masquer les détails présents sur la photo.
2. Les hachures
Plutôt utilisée pour retoucher les fonds, cette technique consistait à créer, à l’aide du pinceau, des lignes courbes, parallèles, et allant toutes dans le même sens.
3. Les teintes plates
Elle était à privilégier lorsqu’il y avait de grandes surfaces à recouvrir (les vêtements par exemple). On utilisait un pinceau un peu gros et chargé de colorant (encre de Chine) et on l’appliquait classiquement sur le papier photographique. Pour que l’encre prenne bien et reste brillante, on la diluait dans de l’eau gommée.
Il n’était pas recommandé de procéder à cette méthode sur le visage du fait de l’atténuation des détails qu’elle générait.
Sachez aussi que du blanc de Chine pouvait aussi être utilisé pour rehausser les détails en fin de retouche (notamment les yeux).
Il fallait également veiller à ce que le travail de retouche recouvre la totalité de la photographie afin de présenter partout les mêmes détails. Le blanc de Chine pouvait être dilué dans du jaune de Naples ou du brun, de manière à éviter le surplus de brillance.
Chapitre 3 : surfaces propres à l’exécution de la retouche positive
On apprend, dans ce chapitre, qu’il fallait aussi préparer le support papier avant toute opération de retouche. C’est ainsi que les épreuves à retoucher devaient être soigneusement collées sur du papier bristol avant toute opération de retouche (pour éviter l’apparition d’ampoules).
Du fait que l’accroche de l’encre aux différents types de papiers était différent, les traitements appliqués au papier étaient donc différents.
Le traitement final consistait à appliquer, à la surface de l’épreuve, un vernis contenant de la cire, nommé encaustique. Il ne restait plus qu’à frotter par mouvements circulaires, l’épreuve au tampon de flanelle pour permettre à la solution de bien s’imprégner dans les fibres du papier.
Chapitre 4 : exécution de la retouche
C’est le dernier chapitre de l’ouvrage. Il traite des règles de bonnes pratiques (bien assis, mettre une feuille de papier sous la main pour éviter de graisser l’épreuve, etc…) et des conseils de retouche (diminuer l’éclat des yeux par application d’un léger lavis, élargir la pupille, etc…).
Conclusion
J’espère avant tout, ne pas avoir fait d’impairs dans la transcription de cet ouvrage.
On s’aperçoit, à la lecture de ce livre, que la retouche des clichés était en fait très proche du dessin. Si vous n’êtes pas peintre (ce qui est mon cas), il peut être assez difficile de visualiser, même après la lecture de ce livre, comment pouvaient travailler les photographes retoucheurs de l’époque.
J’espère que quelques personnes maîtrisent encore cet art. En ce qui me concerne, je serai ravi de voir dans la réalité des faits comment tout cela se passe. Cela me permettrait de compléter cet article et de faire connaître les personnes qui continuent d’utiliser cette technique (si ça, c’est pas un appel du pied…).
Depuis que j’ai lu l’ouvrage de Paul Ganichot, je regarde les photos à restaurer d’un autre oeil lorsque je reçois des photos de cette époque. J’essaie d’analyser, de décrypter le travail réalisé par le photographe retoucheur.
Si ce livre vous intéresse, j’ai pu constater au cours de mes recherches sur le net, que certains exemplaires étaient en vente. Vous devriez le trouver sans trop de difficultés (pas le mien hein !, je le garde…).
Je tombe tout à fait par hasard sur cet article , dans une recherche qui n’a que peu à voir avec la photo : passionnant ! Et qui permet de regarder d’un autre oeil certaines photos anciennes de famille datant de cette époque. Merci beaucoup !
Merci pour votre message… Et oui, la photo n’en fini pas de nous émerveiller, même un siècle plus tard…
j’ai réussi, à acheter des documents filmés par l’intermédiaire de l’ INA sur l’ imprimerie DRAEGER datant de 1963 , parlant de la retouche des photos par le procédé de l’ héliogravure..et dans ce cet interview ,il y a tout, du patron ALAIN DRAEGER, jusqu’au directeur, chefs de service et ouvriers que j’ ai connu..
en tant que retoucheur hélio graveur( je suis allé un an à l’école ESTIENNE , boulevard Blanqui à PARIS )la seule école des arts graphiques.
je fais court, pour ceux qui connaissent DALI de DRAEGER, j’ai travaillé dessus…. et j’ai même vu DALI, dans les locaux de cette prestigieuse imprimerie…
si cela intéresse , je peux développer…
j’ ai 72 ans…….
Votre article est très intéressant. J’avais un oncle qui faisait des photos en noir et blanc, que de souvenirs. Pourriez -vous me dire s’il les matériaux et produits chimiques utilisés à l’époque sont toujours commercialisés, pourriez-vous me recommander certains boutiques en ligne? Merci.
Le développement de pellicules argentiques noir et blanc est très loin d’avoir disparu. Il y a encore pas mal de passionnés qui continuent de développer eux-même leur photos.
Vous trouverez sans difficultés les révélateurs, fixateurs, cuves, pinces et autres articles nécessaires au développement de films noir et blanc.
A titre personnel, j’ai arrêté le développement argentique noir et blanc il y a plusieurs années. Je ne saurai donc vous conseiller un site plus qu’un autre. Si vous habitez pas trop loin de chez un photographe et qu’il est d’une génération qui a connu l’argentique, allez le voir. Il est possible qu’il ai un rayon qui propose ce genre d’article. Sinon, il existe aussi des blogs qui traitent spécifiquement de ce sujet.
Ca me fait bizarre de lire « … au début du siècle dernier », parce que j’ai toujours mes crayons à la mine de plomb, le flacon de gris film et son pinceau que j’utilisais dans les années 80, donc pas si loin ! Je me sens vieux d’un coup.
J’aurai même pu dire « … au précédent millénaire » 🙂 . Et oui, ça passe…
oui, hé bien moi j’en ai à dire,j’ai travaillé comme chromiste héliograveur dans une grande imprimerie DRAEGER à MONTROUGE apprenti 1964/1968, puis ouvrier j’ai monté les échelons petit à petit..
j’ai travaillé sur des plaques de verre, hé oui….au pinceau, plume vaccinostyle… etc,
bien plus tard sur film ,retouche en négatif jaune, magenta ,cyan et éventuellement noir pour assurer
puis de négatif en positif pour la finition
mais en héliogravure trois couleurs suffisent pour faire un noir, impression sur cylindre en creux,
l’offset étant un procédé à plat nécessitant par contre 4 couleurs
l’héliogravure n’existe pratiquement plus , trop cher..voilà pour la petite histoire
mais très belle, car un métier extraordinaire
Je viens de l’argentique. J’ai commencé en 1956. A l’époque, je grattait sur le négatif avec un scalpel et sur le papier je retouchait avec du crayon. Quant au composting, il fallait mettre des masques dans la projection de l’agrandisseur sur le papier plusieurs fois.
Si vous ne comprenez pas de quoi je parle, pas de regret. Vous ne ratez rien. On vit une époque extraordinaire. Profitez-en.
Avant que l’intelligence artificielle vous oblige à changer vos heuristiques. Pour le meilleur (pour certains, dont moi) et pour le pire pour d’autres.
Il m’est arrivé de colorer des photos avec des anilines speciales, mais c’était une catastrophe.
Votre article est désuet, has been et pourtant très utile. Il fournit les maillons pour comprendre la chaîne complète des méthodes de retouche photo de l’origine à nos jours. J’aimerais bien connaître l’intérêt qu’y porteraient les jeunes infographistes d’aujourd’hui.
Vraiment votre article est très instructif.
Très intéressant. Merci pour ce petit topo historique.
Nico
De rien Nicolas 🙂
Bonjour,
Article très « amusant » et intéressant. J’ignore votre âge et je ne sais pas si vous avez bien connu la photo argentique. Il n’y a pas si longtemps les photographes avaient de petites boites de crayons de couleurs spéciaux avec lesquels on pouvait retoucher les positifs. C’était très efficace quand le photographe était minutieux et habile. Je ne pense pas qu’on retouchait encore les négatifs couleurs, c’est bien trop compliqué : on ne voit absolument pas les couleurs qui apparaîtront au tirage.
Je n’avais pas moi-même de ces crayons mais des gens que je connaissais le faisaient bien souvent, pour eux-même ou leurs clients. La suppression des yeux rouges étaient indispensable !
Je ne doute pas que vous trouverez des photographes un peu âgés qui ont encore le matériel. Il est peut-être même possible de trouver de ces crayons dans le commerce ?
Bien à vous
Henri-Pierre Juguet
J’approche doucement mais surement de la cinquantaine et, comme beaucoup de passionnés de photo de ma génération, mes connaissances en argentique se limitent au développement-tirage de photos en noir et blanc.
C’est déjà pas mal !!! Je n’ai jamais fait de tirage couleur, trop compliqué… Mais la montée du positif ans le bain… wow !! c’était magique !!! Il fallait sortir l’épreuve du bain au bon moment. Le numérique j’ai été longtemps avant d’y croire… et maintenant je n’ai plus que cela depuis une douzaine d’années. Je ne reviendrais pas à l’argentique, c’est clair !
Pas loin de cinquante ans après l’odeur du Matolin est revenue d’un coup !