Dès lors que l’on commence à faire de la retouche avec précision ou des photomontages élaborés, un outil devient vite indispensable pour le passionné de retouche photo : la tablette graphique. Après vous avoir présenté tout l’intérêt de posséder ce type de matériel, je vous donnerai quelques conseils pour vous aider à bien choisir votre modèle.
Article mis à jour le 16/06/2019
Qu’est ce qu’une tablette graphique ? Comment ça fonctionne ? A quoi ça sert ?
Pour ceux qui n’en n’ont jamais vu, une tablette graphique, ça ressemble à ça :
C’est un outil très prisé des infographistes, des dessinateurs et des photographes retoucheurs.
Le principe de fonctionnement est le suivant : on déplace un stylet à la surface de la tablette, ce qui a pour conséquence de déplacer le curseur qui s’affiche à l’écran. Ce n’est pas plus compliqué que ça ! La tablette se substitue donc à la souris.
Quelle différence par rapport à une souris ?
Dès lors, vous vous dîtes peut-être : à quoi bon avoir une tablette graphique si c’est pour remplacer ma souris qui fait la même chose et fonctionne très bien ?
Oui et c’est bien là qu’est le problème. De nombreuses personnes ne réalisent pas tous les avantages que ce type de matériel a à offrir. Tant que l’on n’en a pas essayé, on ne peut pas se rendre compte du confort d’utilisation que cela procure.
Le confort d’utilisation justement, car c’est bien entendu l’argument majeur de cet outil. Voyons donc tout de suite cela en détails…
1. C’est plus ergonomique
Essayez d’écrire ou de dessiner proprement avec une souris. Ce n’est tout simplement pas possible. Normal !, celle-ci a été conçue pour cliquer et sélectionner (du texte j’entends). Avec quoi avez vous fait vos premiers dessins ? des crayons pardi ! Et avec quoi avez vous appris à écrire ? encore des crayons !! Le stylet est donc le meilleur outil qui soit pour travailler tout simplement parce qu’il taillé comme un crayon (c’est le cas de le dire 🙂 ). Avec un stylet, on est forcément bien plus à l’aise et surtout, bien plus précis qu’avec une souris, CQFD.
2. On peut jouer sur le niveau de pression et l’inclinaison du stylet
Le stylet réagit exactement comme un crayon à papier. Si j’appuie très peu, mon trait est léger est fin. Si j’appuie fort, mon trait est gras et épais. Il est donc possible de jouer sur la taille et la puissance de l’outil de retouche sélectionné sans avoir nécessairement besoin de cliquer sur le bouton droit de la souris pour déterminer sa taille et son opacité. Et ça, bien entendu, ce n’est pas possible avec une souris.

En activant les différentes options de son logiciel de retouche photo, il est possible de jouer notamment sur la taille, l’opacité et la variation de teinte
Les trois traits présents sur cette illustration ont été réalisés avec la même taille de brosse mais avec un niveau de pression du stylet différent.
C’est la même chose pour l’inclinaison. Si on incline le stylet, le trait est biseauté et si il est vertical le trait est droit.
3. La navigation à l’écran est plus facile
Il faut savoir que le principe de déplacement du curseur à l’écran est différent selon que l’on utilise une souris ou une tablette graphique.
Avec la souris, si on veut par exemple, aller en haut à gauche de l’écran et que le curseur est en bas à droite, il va falloir bien entendu la déplacer mais aussi la soulever à chaque fois que l’on est au bord du tapis puis la reposer quelques centimètres en amont pour pouvoir ainsi continuer le déplacement du curseur jusqu’à arriver à l’endroit souhaité. On appelle cela la position relative car lorsque l’on soulève, déplace, puis repose la souris, le curseur lui, ne bouge pas.
Avec la tablette graphique, c’est différent car il suffit de positionner le stylet en haut à gauche de la tablette pour être, je vous le donne en mille Emile, … en haut à gauche de l’écran. La surface active de la tablette correspond à la totalité de l’écran. On appelle cela la position absolue.
Ca n’a l’air de rien comme ça parce que vous êtes habitués à la souris, mais la position absolue est un vrai confort.
4. Tout est entièrement personnalisable
Quand je dis tout, c’est tout !!
Tout d’abord, certaines tablettes graphiques peuvent comporter beaucoup de touches (par exemple, ma Wacom Intuos pro M est munie de 14 boutons + 3 supplémentaires sur le stylet). L’utilisateur peut ainsi affecter à chacun des boutons le raccourci de son choix de manière à adapter la tablette à sa façon de travailler. Cela va même plus loin. Un bouton peut avoir un raccourci différent en fonction du logiciel utilisé (et pas seulement avec un logiciel de retouche photo). Il y a donc autant de possibilités de réglages que d’utilisateurs.
- Paramétrage des boutons de pilotage
- Paramétrage du stylet
De la même manière, ce périphérique est conçu pour être utilisé par les droitiers ou gauchers. Pour cela, il suffit de l’indiquer dans le logiciel permettant de paramétrer la tablette, de la faire pivoter et c’est tout.
De plus, certains modèles reconnaissent la saisie tactile. Il est ainsi possible d’utiliser la tablette comme un trackpad. Celle-ci réagit aux gestes manuels qui peuvent être là aussi entièrement paramétrés. Bon, là c’est vrai, je fais du zèle car en retouche d’images on utilise impérativement un stylet pour travailler. Cette option n’a donc dans le cas présent aucun intérêt… mais, bon, pour ceux qui en on marre de la souris…
Enfin, certains stylets peuvent accueillir différents types de mine. La sensation de glissement de la mine sur la surface active de la tablette est alors différente. Certaines mines accrochent plus quand d’autres glissent plus. Ce point intéressera plus les dessinateurs.

Le réceptacle du stylet de la Wacom Intuos Pro contient 10 mines dont 4 de types différents. Ca laisse de quoi voir venir…
Résultat : on travaille plus vite et mieux. Bref, inutile de préciser que ça change de la souris avec le clic droit, le clic gauche et la molette…
5. L’interface de certains logiciels peut basculer en mode tactile.
Je pense notamment à la dernière version de Lightroom qui, sous réserve d’avoir un PC, vous permet de bénéficier d’une nouvelle interface et d’utiliser le module Développement en mode tactile. D’ailleurs : à quand la même option pour les possesseurs de Mac ?
Quelle tablette graphique choisir ?
Comme pour tout matériel, il y a plusieurs gamme de produits : débutants, amateurs et pros.
Plusieurs acteurs sont présent sur ce marché mais un sort véritablement du lot : Wacom.
Le fabricant Japonais est devenu incontournable. Il jouit d’un quasi monopole chez les photographes, dessinateurs et infographistes. C’est vrai que ses produits sont d’excellente qualité (précision, niveaux de pression, inclinaison…). Du coup, celui-ci a tendance à abuser de sa position dominante et les prix s’en ressentent. ça coûte quand même assez cher et on comprend mieux pourquoi les clients potentiels hésitent avant de franchir le pas.
Pour ceux qui sont prêts à craquer voici quelques éléments pour vous aider à choisir.
La taille.
Il n’est pas nécessaire d’investir dans un modèle XXL. Un photographe, ce n’est pas un dessinateur. Il n’a pas besoin de faire des mouvements amples lorsqu’il travaille ses images. Au contraire, il travaille surtout par petites retouches. Je vous conseille donc de choisir une petite taille (en plus, ça coûte moins cher).
La gamme.
Pour les débutants : Intuos Photo. C’est la solution petit prix qui permettra à chacun de se familiariser avec ce type de matériel. Pour autant ce n’est pas un produit bas de gamme. Elle est sensible à la pression, possède 4 boutons + les 2 du stylet. Tout ceci est, bien entendu, entièrement personnalisable. Elle est même fournie avec plusieurs logiciels de retouche. La dernière version marche même sans cable ! Pour en savoir plus vous pouvez lire l’article de présentation de la tablette Intuos Photo.
Pour les amateurs avertis et les pros : Intuos Pro. 2048 niveaux de pressions différents, reconnaissance de l’inclinaison, 4 types de mine, des boutons de personnalisation dans tous les sens, tactile, sans fil… Bref, elle a tout pour plaire. Si vous voulez avoir de suite une tablette qui soit à la hauteur de vos ambitions, c’est le modèle qu’il vous faut.
Est-ce que ça fonctionne sur tous les logiciels de retouche photo ?
Oui et non.
Oui, parce que, comme mentionné plus haut, il est possible de personnaliser l’usage de la tablette en fonction du logiciel utilisé (le curseur se déplacera toujours à la surface de l’écran et ce, quel que soit le logiciel utilisé).
Non, car pour bénéficier de l’ensemble des possibilités que peut offrir ce périphérique, il faut avoir un logiciel qui soit capable d’interpréter les différents niveaux de pression et d’inclinaison du stylet.
Des logiciels comme Photoshop, Photoshop Elements ou encore Affinity Photo sont sensibles à la pression alors que des logiciels comme Gimp ou Photofiltre en sont dépourvus.
Les plus attentifs constateront que je ne parle ici que des logiciels de retouche destructifs. Pourquoi ? Tout simplement parce que les logiciels de dématriçage ne possèdent pas (encore) d’outils sensibles à la pression/inclinaison.
Conclusion
La tablette graphique est, avec l’écran, le périphérique le plus important pour tout passionné de retouche d’image. C’est la version numérique du pupitre à retoucher qui était utilisé jadis par les photographes retoucheurs pour rectifier leurs clichés.
En ce qui me concerne, depuis que je l’ai achetée, c’est bien simple, je ne peux plus m’en passer. Il est vrai que dans mon activité de restauration de vieilles photos, je passe mon temps à supprimer les tâches, poussières, etc… et quoi de mieux qu’une tablette graphique pour faire ce genre de travail ? Comme beaucoup d’utilisateurs, je me demande bien comment j’ai pu travailler autant d’années sans en utiliser.
Pour autant, son achat n’est pas nécessaire pour tous les photographes. Elle est à envisager si vous utilisez beaucoup les masques, les outils de retouche localisés qui nécessitent de la précision (tampon, correcteur, pinceau, plume…) ou que vous faites fréquemment des sélections.
Pour résumer, je dirais que c’est donc principalement un périphérique conçu pour les « Photoshopeurs » et un peu moins pour les « Lightroomeurs ».


Je me permets de corriger un point. J’ai une tablette bas de gamme depuis plus de 10 ans, et une 35x23cm depuis aujourd’hui (d’où mon passage sur ta page), depuis le début, Gimp a reconnu la pression (et je suis uniquement sous Linux, donc c’est supposé plus difficile).
Bonjour j’ai la tablette xp-pen très déçue, je la renvoie, le stylet fonctionne 1 fois sur 2, elle ne s’adapte pas elle à tous les pc à cause de la sortie VGA ainsi que la sortie hdmi, malgré les derniers adaptateur multiport dernier cri, très bien pour l’esthétique, pas bonne pour le fonctionnement.
Bonjour,
Je ai une tablette graphique xp-pen Star G640 : https://www.xp-pen.fr/product/339.html de prendre des notes ou surtout rentrer des équations mathématiques rapidement dans mes documents.
si tu veut un écran directement sur la tablette il va falloir mettre beaucoup plus, il serait judicieux de prendre une tablette entre 200 et 500 euros comme par exemple une tablette graphique avec écran gamme Artist de chez XP-Pen, après je ne connais pas vraiment les autres marques, mais XP-Pen c’est une source sure.
bonjour je fait de la photo cest ma passion mon fils ma offerts a noël une tablette graphique de marque UGEE model M708 quand pensée vous merci
Bonjour Pascal,
Je suis équipé en tablette Wacom et n’ai jamais testé de tablette graphique de marque Ugee. Je viens d’aller voir ses caractéristiques techniques sur internet et c’est plutôt bon.
Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus sur ce produit. L’essentiel, c’est que vous en soyez satisfait.
Acdsee ultimate 10 ne reconnait pas le stylet…mauvais achat pour moi (acdsee) je peux dessiner mais les boutons…rien
Aie !!
Je ne le savais pas. Je n’ai pas encore testé ce logiciel. Merci pour l’info…
Oui sensible à la pression, 1024 niveaux pour être précis.
Bonsoir,
Ancien des arts graphiques et photographe, j’ai une Wacom Untuo A3, c’est moins cher de nos jours, plus de 10 ans après l’ achat.
Indispensable je trouve, on trouve différents modèles Wacom chez Amazon, j’ai la version livré avec stylet et plusieurs pointes et une souris, idéal en création graphique, retouche de photographies, retouche de photographies anciennes, la on l’a apprécie énormément, le dessin, bref tout en arts graphiques et photos, va aussi bien sur Photofiltre version 7, Corel Pant Shop Pro et le traditionnel Photoshop CS6, on trouve des modèles à tous les prix, mais conseil gratuit, prenez une Wacom, le choix est vaste et beaucoup à moins de 100 euros, on y goûte mais après dur de sans passer, mieux que la souris pour bosser proprement.
Un article à découvrir, il le mérite, pardon elle , c’est une tablette.
Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous.
Cyan 100
Bonjour et merci pour ce plébicite sur la tablette graphique. Une bonne idée de cadeau pour les fêtes…
Bonjour Loïc,
Oui mordu de graphisme et de photographies, une tablette graphique c’est désormais indispensable.
Excellent cadeau de noël c’est vrai ou pour se faire plaisir tout simplement.
Que du bonheur avec après.
Bon dimanche et bonnes fêtes de fin d’année.
Dominique
Je ne me sers pas de tablette, j’y suis allergique, mais LR pour la retouche locale fonctionne !
Bonjour Denis,
Allergique, carrément !
Je viens de tester la retouche locale dans Lr et vous avez parfaitement raison. L’outil est sensible à la pression. Merci pour l’info…
En première lecture merci beaucoup pour cette étude très intéressante. JPM