De nombreuses solutions existent pour retoucher ses images dans un flux de production non destructif. On1 Photo Raw est l’un d’entre eux. J’ai donc téléchargé la version d’essais puis je l’ai testé pendant 3 semaines. Voici donc mon compte rendu sur ce logiciel (pour mac et PC).
Article mis à jour le 02/04/2019
En guise de quinzième présentation de logiciel de retouche photo, je m’intéresse aujourd’hui à On1 Photo Raw. Son but avéré est d’être le plus complet possible et de se suffire à lui-même. Le tout, dans un flux 100% non destructif.
Fonctions disponibles
Effectivement, il fait beaucoup de choses. Comme vous allez le voir plus loin, c’est ce que l’on appelle un logiciel hybride.
Fonctions | OUI | NON |
---|---|---|
Gestion des fichiers Raw, DNG, JPEG, TIFF, PSD | X | |
Reconnaissance faciale | X | |
Notation des photos | X | |
Gestion des mots-clés | X | |
Copies virtuelles | X | |
Géolocalisation des images | X | |
Correction des yeux rouges | X | |
Correction balance des blancs | X | |
Correction tonalité | X | |
Gestion des courbes | X | |
Gestion tonalités (couleur et N et B) | X | |
Correction des perspectives | X | |
Corrections des déformations de l'objectif | X | |
Outils de retouche | X | |
Assemblage photo panoramique | X | |
Assemblage HDR | X | |
Gestion de l'impression | X | |
Création diaporama | X | |
Création livre photo | X | |
Création pages web | X | |
Envoi direct par mail | X | |
Partage sur les réseaux sociaux | X | |
Gestion des calques et des masques | X | |
Modes de fusion | X | |
Effets de texte | X |
L’environnement de travail
Comme l’immense majorité des logiciels de retouche photo, c’est le gris anthracite qui fait office de couleur ambiante.
La totalité des fonctions proposées par On1 tient dans les deux modules suivants :
Le module Browse (l’explorateur)
C’est le module qui apparaît au démarrage du logiciel. C’est l’équivalent du module Bibliothèque des logiciels concurrents. L’affichage est organisé de la manière suivante :
- A gauche de l’écran, on retrouve les dossiers (Folders), les albums, les filtres de sélection (Filters), la prise de vue en mode connecté (Tethered Shooting) et des raccourcis sur les dernières photos retouchées (Recent). Des icônes sont également présents à l’extrême gauche pour permettre d’aller d’un clic sur le bureau, le dossier image, le catalogue, à la racine du disque, sur le cloud et enfin, dans les albums.
- Au milieu, s’affichent les images contenues dans les dossiers. 4 modes de présentation sont proposés : le mode vignette, le mode vue par vue, le mode vue par vue avec la frise chronologique, et le mode comparaison.
- A droite on retrouve les métadonnées (EXIF et IPTC) ainsi que les mots clés.
Le module Edit (Edition)
Pour basculer dans ce mode, il suffit de sélectionner une image puis de cliquer à droite de l’écran sur Edit (pas Edith hein ? 😉 ). L’utilisateur passe alors en mode Retouche. L’affichage est organisé comme suit :
- A gauche, les outils de retouche et les préréglages (Presets),
- Au centre, tout ce qu’il y a de plus classique avec l’image qui occupe la majeure partie de l’écran,
- A droite, la zone allouée à la retouche (calques, réglages et filtres).
L’importation des images
On1 a veillé à rendre le processus d’importation le plus simple possible. Ceux qui ne sont pas à l’aise avec le fameux catalogue de Lightroom Classic devraient apprécier le système mis en place ici.
On1 ne possède pas de bouton Importer. En effet, ce logiciel fonctionne par défaut en mode visualiseur c’est à dire que tout se passe comme si vous étiez dans l’explorateur de fichiers de votre système d’exploitation. Il suffit d’aller dans Folders/Local Drives et d’aller chercher ses images dans le dossier correspondant.
Vu que le processus d’indexation des images n’est pas obligatoire, celles-ci s’affichent bien plus vite que dans Lightroom. Par contre, il faut toujours attendre quelques instants, le temps que le logiciel lise et développe les fichiers Raw.
L’avantage du visualiseur est qu’il permet à l’utilisateur novice d’être comme dans un poisson dans l’eau dans son arborescence de fichiers. L’inconvénient est que des dossiers qui n’ont rien à faire dans un logiciel de retouche d’image apparaissent quand même (musique, courriers, etc…).
Pour le coup, je trouve que les développeurs ont été malins car il est possible d’indexer les images récupérées dans ce fameux visualiseur. Pour se faire, il suffit d’un clic droit sur le dossier contenant les images à indexer et de choisir Add to cataloged folder. Le dossier sélectionné apparait alors automatiquement dans les dossiers catalogués (Folder/Cataloged Folders). Du coup, le dossier Local Drive ne sert que 2-3 fois, le temps de trouver les dossiers contenant les images et de les indexer… ou pas.
Dès lors qu’un dossier est placé dans Cataloged Folders, On1 indexe les images.
Très bon point : il est possible de renommer un dossier directement de l’explorateur de fichier. Ici pas de ! pour signifier que l’image est introuvable (prends en de la graine Lightroom…)
Il est également possible d’aller chercher les photos stockées dans le cloud (Dropbox, GoogleDrive et OneDrive). N’ayant pas d’images chez ces hébergeurs, je n’ai pas pu tester cette fonctionnalité…
Par contre, le catalogue étant stocké dans un dossier caché, celui-ci n’est pas accessible par l’utilisateur. Il n’est donc pas possible d’en faire des sauvegardes régulières. Sachez toutefois que l’éditeur travaille sur l’amélioration du système de gestion du catalogue.
Les utilisateurs venant de Lightroom apprécieront la possibilité d’importer leur catalogue directement dans On1. On commence par aller dans Lightroom et dans Fichier>Module externe – Extras>Migrate Catalog to ON1 Photo. En allant sur l’onglet Settings de la fenêtre qui s’affiche, on peut choisir de migrer en même temps les collections ainsi que les réglages apportés aux photos (ce que j’ai fait).
Si la migration des mots-clés, la notation sous forme d’étoile et les fanions retenue/rejetée se passe bien, ce n’est pas le cas du code couleur. Sachez aussi que les réglages apportés via Lightroom sont mal lus par On 1. J’ai constaté de nombreuses différences de rendu pouvant même être catastrophiques dans certains cas. Cette option est donc à éviter (c’était trop beau pour être vrai). Elle est d’ailleurs décochée par défaut. Mieux vaut donc cliquer sur l’onglet Copies et exporter les images du catalogue Lightroom avec les corrections Lightroom (en PSD, TIFF ou JPEG).
Bien entendu, pour ceux qui seraient tentés de tester la migration Lr-On1, n’oubliez surtout pas de faire une sauvegarde de votre catalogue avant de commencer… Prévoyez de laisser tourner votre ordinateur toute la nuit car c’est un processus qui prend beaucoup de temps.
Autre mode d’importation : la prise de vue en mode connecté (Tethered Shooting). Comme son nom l’indique, on connecte son APN à son ordinateur et les images arrivent automatiquement dans On1. Ce mode intéressera principalement les photographes de studio (fonction non testée).
Enfin, pour importer de nouvelles images présentes sur une carte, il faut aller dans dans File/Import… La fenêtre qui s’ouvre alors permet à l’utilisateur de choisir le lieu d’emplacement des images, de les renommer si besoin, d’ajouter des métadonnées (mots-clé, copyright, etc…), d’appliquer des préréglages, ou de changer de fuseau horaire. Des préréglages d’importation peuvent également être mémorisés.
Le classement, l’identification, le tri
L’intérêt d’utiliser un logiciel de retouche photo basé sur un catalogue, tient au fait qu’il permet d’organiser, de classer d’une manière beaucoup plus naturelle, les images contenues dans les disques durs. On retrouve donc ici la totalité des fonctions d’identification, de classement et de tri présentes dans ce type de logiciel à savoir :
- photo acceptée (petit coeur) ou rejetée (petite croix),
- notation (jusqu’à 5 étoiles),
- code couleur (5 couleurs différentes),
- affichage par date de prise de vue, date de modif, taille de l’image, taille du fichier, type de fichier, nombre d’étoiles, etc…
On1 permet également de classer virtuellement ses images dans les deux types d’albums suivants :
- l’album classique (Album). Ceux-ci sont très utiles et s’imposent lorsque l’utilisateur a un projet précis pour certaines images et qu’il a besoin de les regrouper dans un même lieu (envoi par courriel, publication sur internet, tirages photo, etc…).
- l’album dynamique (Smart Album). Un clic sur le signe + et l’utilisateur peut choisir de créer une sorte d’album intelligent qui permet de regrouper les images correspondant à une certaine ouverture, un certain temps de pose, un modèle d’appareil, une focale, etc… Dès qu’une nouvelle image correspond aux critères prédéfinis, elle est automatiquement classée dans l’album en question.
Enfin, ce logiciel permet l’attribution des mots-clés aux images de trois façons différentes : par cliquer-glisser du mot clé sur la vignette, en activant le mot clé dans la liste (petit point bleu) ou en remplissant le champ Keywords de la fenêtre Metadata.
Comme avec Lightroom ou Darktable, il est possible d’importer/exporter ses mots clés (format TXT).
Une fois que tout ce travail d’identification et de classement est en place, il suffit d’activer la fenêtre Filters (point bleu) et de choisir les critères de recherche qui peuvent être multiples.
La retouche des images
Comme évoqué ci dessus, un clic sur le bouton Edit, et on bascule dans le mode de retouche (ou plutôt édition si on veut bien traduire).
Comme précisé en début d’article, On1 est un logiciel de retouche non destructif. Dès que l’on commence à modifier une image, un petit fichier chariot au format .on1 apparait à côté du fichier image (du moins pour les fichier Raw). C’est l’équivalent du XMP chez Adobe et c’est dans ce fichier que sont stockées les retouches apportées aux images.
De nombreux préréglages (Presets) sont présents sur la gauche de l’écran et permettent d’obtenir en 1 clic un premier mode de rendu (qu’il est bien entendu possible de modifier à sa guise). Pour le coup, les développeurs n’ont pas été avares sur cette fonction et le nombre de préréglages est conséquent. Par exemple, rien que pour le noir et blanc, j’en ai compté 34 !
Les outils de retouches (à gauche) sont regroupés au sein de 8 groupes : Move (déplacement), Crop (recadrage), Text (texte), Local (retouche localisée), Faces (retouche visage), Mask (masque), Refine (brosse de contours), Fix (tampon, correcteur, gomme) et View (vue). Dès lors que l’on clique sur l’un d’entre eux, des outils connexes et options relatives au groupe d’outil sélectionné s’affichent en haut de l’écran.
Au final, le nombre d’outils est donc conséquent et beaucoup plus important que ses concurrents.
Le gros plus d’On1, c’est qu’il gère les calques dans un flux de production non destructif. Il est donc possible de rajouter des calques, de les dupliquer, de jouer sur leur opacité et leur mode de fusion, de masquer des zones etc… Du coup les possibilités de retouches sont démultipliées par rapport à un logiciel comme Lightroom qui lui est totalement dépourvu de cette fonction. Concrètement, cela signifie que vous pouvez par exemple mixer deux photos entre elles. Il suffit de disposer une image différente sur chacun des deux calques et de jouer sur les masques de calque (à droite de l’image) pour afficher/masquer les zones devant apparaître (ou pas) dans la composition.
Ce mélange d’images sera d’autant plus simple à réaliser que l’utilisateur a, à sa disposition les filtres de dégradé radial ou linéaire pour lui permettre de faire des transitions tout en douceur.
Bien sur, On1 n’est pas le seul à proposer cette fonction (je pense notamment à Luminar). Personnellement, c’est quelque chose que j’apprécie car moins j’utilise de logiciels de retouche différents et mieux je me porte.
Sachez également que les photos multicalques créées par le logiciel sont au format .ONPHOTO et en 16bit/couche. Du coup, le poids de ce type de fichier est conséquent.
On en arrive à la grosse originalité d’On1. Celle-ci tient dans son flux de retouche. L’utilisateur n’a par défaut le choix qu’entre 4 panneaux de traitement : Tone & Color (tonalité et couleur), Detail (netteté et réduction du bruit), Lens Correction (correction de l’objectif) et Transform (perspective).
Pour par exemple rajouter du flou ou convertir son image en noir et blanc, il faut aller dans Effects (Effets) puis cliquer en dessous sur Add Filter (Ajouter filtre) afin de choisir les filtres correspondant. Le principe de fonctionnement est le suivant : ces filtres s’empilent les uns par dessus les autres. Ils fonctionnent comme des calques (l’ordre d’empilement est donc important). Les réglages de ces filtres sont bien entendus modifiables à tout moment. Sachez qu’il est possible de modifier l’opacité de ces filtres de manière à limiter leur effet sur l’image, mais aussi de jouer sur le mode de fusion. Tout cela permet de démultiplier les possibilités créatives.
Au total ce ne sont pas moins de 27 filtres différents qui sont proposés. Certains sont très originaux comme l’application de textures ou encore la création de flares (halo lumineux).
C’est le même principe de fonctionnement que Darktable, un logiciel libre et gratuit que j’ai déjà testé.
Ceux qui aiment faire des photos de portraits seront intéressés par le fait de savoir qu’un mini module Portrait existe (à droite du bouton Effects). Le principe de fonctionnement est le même que pour la galerie de filtres à la différence près que le logiciel est capable de détecter automatiquement le visage et donc de créer un masque pour que les réglages ne s’appliquent qu’aux visages. Une fois le masque créé, il est possible de retoucher la peau, les yeux et les lèvres.
La synchronisation des réglages sur plusieurs images est également de la partie. On affiche le film fixe en bas d’écran, on sélectionne les vignettes devant recevoir les mêmes modifications que l’image en cours de retouche puis on clique sur Sync (en bas à droite). Par contre, il n’est pas possible de choisir les réglages devant être recopiés de la vignette source sur les vignettes cibles. Pour copier les paramètres de l’image source et appliquer seulement certains d’entre eux sur les images cibles, il faut aller dans Settings>Copy Settings puis Paste Settings… (ou clic droit)
La création de copies virtuelles est également possible (clic droit puis Create Version).
Ce logiciel propose également trois mode d’assemblages :
- l’assemblage panoramique. Je l’ai testé, ça marche nickel. Par contre il n’y a qu’un seul mode de projection (Cylindrique). Chose amusante, les panoramiques créés comportent l’extension de fichier PSD 16 bit et pas TIFF (pourquoi pas, j’ai rien contre).
- l’assemblage HDR. Ici par contre, les images générées sont sauvegardées en .ONPHOTO
- l’assemblage par empilement de la mise au point (Focus Stacking). N’ayant pas d’images avec le décalage de la MAP, je n’ai pas testé cette fonction.
En ce qui concerne les amoureux des beaux tirages papiers, sachez que le mode d’épreuvage à l’écran (Soft Proofing) est supporté par le logiciel (simulation du rendu de l’image à l’impression). Pour activer ce mode de rendu, il faut cliquer sur la petite icône située en bas de l’écran et à gauche du bouton Preview. En allant dans le menu View, vous aurez accès à d’autres options permettant entre autre d’afficher les couleurs non imprimables, de choisir le mode de rendu (perceptif ou relatif) et bien entendu, de charger le profil de votre papier.
Par contre, il n’y a pas de module historique. On ne peut donc pas afficher ni revenir sur la chronologie des retouches apportées à l’image.
Je termine ce chapitre par la dernière nouveauté en date : l’outil de masquage automatique (AI Quick Mask). On peint en rouge les zones devant être masquées et en vert celles à conserver. Comme vous pouvez le constater sur les captures d’écran ci dessous, le masquage n’est pas parfait. Il faut donc l’affiner en passant l’outil Refine Brush.
Le partage des photos
Retoucher ses photos c’est bien, les partager, c’est mieux. Il est ainsi possible de partager directement ses photos par mail, et sur les réseaux sociaux que sont Twitter, Facebook et Flickr. Malheureusement, ce module n’est opérationnel que dans la version Mac.
L’exportation
Lorsque l’on veut sortir une image finalisée du logiciel, il faut l’exporter. Si les modifications apportées par On1 à l’image source sont bien visibles, il ne faut pas perdre de vue que celles-ci ne sont que virtuelles. C’est seulement durant le processus d’exportation qu’On1 applique les réglages stockés dans les petits fichiers chariots. L’image qui a été créée par l’appareil photo n’est elle jamais modifiée. Tous les logiciels de retouche non destructive fonctionnent sur le même principe mais cela ne fait pas de mal de rappeler comment cela fonctionne.
En cliquant sur le bouton Export en bas à droite de l’image, il est possible de choisir entre de multiples options :
- Photo size pour la taille de l’image,
- Watermark pour le filigrane,
- Sharpening pour la netteté de sortie,
- Tiling pour la découpe de l’image en plusieurs passes (pratique pour les tirages en taille XXL à partir d’imprimantes à petit format)
- Gallery Wrap pour l’impression sur toile (permet de créer de la matière dans les fonds perdus),
- File Type pour le choix du fichier de sortie (identique à la source, JPEG, PSD, PSB, TIFF ou PNG),
- Location pour le choix de l’emplacement de l’image exportée sur le disque,
- et Rename pour modifier le nom du fichier, le cas échéant.
Les choix d’exportation peuvent être enregistrés sous la forme de préréglages (Presets) pour un gain de temps non négligeable.
Un mode Resize est également proposé. Celui-ci permet d’augmenter la taille des images. Le fichier généré est au format PSD. Je me suis amusé à créer des images de 10 000 pixels de long et force est de reconnaître que le résultat est bon avec un bruit bien contenu.
Au chapitre des regrets
Je pense que vous vous en doutez, si depuis le début de cet article, j’emploie beaucoup de mots en Anglais c’est que ce logiciel n’existe qu’en Anglais à ce jour. Mieux vaut donc ne pas être trop mauvais dans la langue de Shakespeare au risque de galérer à l’utiliser.
Du fait du système de catalogage moins poussé que Lightroom, certaines fonctions ne sont pas présentes comme la hiérarchisation des mots clés, l’empilement des vignettes, la création d’instantanés, la reconnaissance des visages ou encore les aperçus dynamiques. Si vous êtes fans de ces fonctions et que vous ne pouvez pas vous passer de certaines d’entre elles, il vaut mieux passer votre chemin.
Le catalogue justement… comme précisé ci-dessus, il n’est pas visible et gérable par l’utilisateur. C’est, selon moi, le gros point faible de ce logiciel car si ce catalogue est corrompu, vous perdez toute l’organisation mise en place. Vu que les retouche sont stockées dans les mini-fichiers .on1, j’en déduis qu’elles ne seront pas perdues… mais bon, c’est trop juste comme système. De ce côté là, certains logiciels concurrents sont bien plus avancés.
Conclusion
Avec son mode visualiseur-catalogueur et son système de gestion des calques et des masques dans un flux 100% non destructif, On1 est véritablement ce que l’on peut appeler un logiciel hybride. C’est comme un Lightroom avec du Photoshop dedans.
Il fourmille de fonctions que je n’ai bien entendu, pas toutes explorées. C’est en feuilletant la notice entièrement gratuite de 173 pages (après avoir écrit l’article) que j’ai découvert plusieurs fonctions que je n’avais pas testées. Sachez qu’il permet par exemple de travailler comme Plugin au sein des deux Photoshop ou de Lightroom, que certains outils sont sensibles à la pression des tablettes graphiques, qu’il existe une version mobile etc…
Ce logiciel est bien conçu. J’ai regardé 2-3 tutoriels sur le site officiel avant de commencer à l’utiliser et j’avoue que dans mon cas, la prise en mains à été très rapide. L’ergonomie est bien pensée et je me suis rapidement senti à l’aise à utiliser les fonctions proposées par ce logiciel.
A l’exception des outils de clonage/correcteurs qui ne donnent pas toujours de très bons résultats, je trouve les algorithmes de retouche très bons (meilleurs qu’Affinity Photo). Les Raw de mon boitier actuel (Canon 7D) sont bien développés et je ne vois aucune différence de traitement entre On1 et Lightroom, le logiciel que j’utilise actuellement.
Mis à part une gestion de catalogue et des mots-clés plus faiblarde que Lightroom, le leader du marché, il n’a pas grand chose à lui envier (ce serait même plutôt le contraire). C’est donc un sérieux concurrent pour tous les déçus de l’arrêt de la commercialisation de la licence perpétuelle de Lightroom à la recherche d’une solution de substitution.
Niveau tarifs, On1 est proposé à 99,99 $ en licence perpétuelle uniquement (mise à jour à 79,99 $). Il se situe donc dans la fourchette moyenne, entre un Luminar proposé à 69 €, et DxO PhotoLab qui lui démarre à 129 € (version Essential).
Bonjour,
juste un commentaire sur ce super article.
Utilisateur de LR depuis 2009 (et formateur en club photo), je ne veux pas passer à la version en location d’Adobe. Ayant acheté un boîtier incompatible avec LR6 je viens d’acheter ce logiciel ON1 2019.2 qui est effectivement bien performant.
j’ai cependant un désagrément dans le transfert de LR et son utilisation au niveau des mots clés. Il est impossible, contrairement à LR, d’avoir des répertoires et sous-répertoires de mots clés, pourtant si pratique quand on gère beaucoup de photos. Tous les mots clé sont au même niveau !
j’espère que cela sera amélioré dans les prochaines versions !!
Bonjour,
Bonne nouvelle ! la version 2019-5 d’On1 autorise la hiérarchisation des mots clés. In ne vous reste plus qu’à faire la mise à jour gratuite pour vous vu que vous avez la V 2019-2.
Super article, il faudra que j’essaie…
Merci, Loïc, de cet intéressant test en profondeur.
Nico
Bonjour Loïc,
intéressant, évidemment on a tjs des dizains de questions…vous évoquez une qualité équivalente pour les RAW en faisant référence à un 7D vieillissant (maintenant me concernant en second boitier) qu’en est-il sur du plus costaud 7D 2 ou 5D4 et qu’en est-il de leur réactivité quand de nouveau boitier « arrive » même sur lightroom on attend parfois un bout de temps…..
J’utilisais DXO à mon avis le meilleur en terme de qualité MAIS impossible de me faire à leur gestion de fichier et si en affichage leur politique commerciale se différencie d’Adobe (pas d’abonnement) au final ça revient au même ils prennent vraiment leurs clients pour des jambons en proposant des évolutions payantes à prix d’ami tous les 3/4 mois.
Sur du Mac ?
En parlant de Mac on peut aussi évoquer la pérénité….. sans avoir de boule de cristal, à minima quel est leur antériorité ?
Changer d’outil est tjs un investissement souvent plus de temps pour le prise en main que financier d’ailleurs
…..ect
Et merci pour cet article
Bonjour,
N’ayant fait le test sur quasiment que des photos issues de mon boitier, je ne peux malheureusement pas répondre à votre question. Le mieux je pense est de vous faire votre propre avis en téléchargeant la version d’évaluation (valable 30 jours).
Concernant la réactivité suite à la sortie de nouveaux boitiers, ça semble correct car il lit parfaitement les .CR3 de l’EOS RT que j’ai empreinté pendant 2-3 jours.
Oui, ce logiciel marche sur Mac (dont les copies d’écrans sont issues).
Pour l’antériorité, la société existe depuis 2005 mais je n’ai pas trouvé sur le site de date de lancement de la première version antérieure à fin 2016.
Bonjour Loïc, belle démonstration ! Mais je souhaiterai toutefois une version en FRANCAIS. Savez-vous quand celle-ci sera prévue ?
Bonjour Jean Paul,
Malheureusement, je n’ai aucune information sur une future version en Français. Elle finira bien par arriver un jour mais quand…